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Continuer la lectureAu Repaire de Bacchus, la bataille des actionnaires tourne au vinaigre
Le fondateur de la chaîne de caves à vin accuse son associé majoritaire, la puissante famille Cayard (Label 5, Poliakov…), de ne pas le laisser vendre ses parts.

C’est un réseau d’une quarantaine de boutiques, où l’ambiance se veut conviviale, l’esprit bon vivant. Étagères en bois, caisses de vin à même le sol… Une atmosphère plutôt chaleureuse règne dans les caves parisiennes du Repaire de Bacchus. Mais à pousser la porte de l’arrière-salle, c’est une tout autre histoire que l’on découvre : une véritable guerre froide oppose les deux co-actionnaires de l’entreprise, associés depuis près de quinze ans et désormais incapables de s’entendre. D’un côté, on trouve le fondateur de l’enseigne, Dominique Fenouil. De l’autre, Jean-Pierre Cayard, patron du groupe de spiritueux La Martiniquaise, milliardaire à la tête de marques aussi connues que le rhum Saint-James, le whisky Label 5 ou la vodka Poliakov. Le premier cherche désespérément à sortir de l’aventure avec un joli chèque, le second n’a pas franchement l’air de vouloir l’aider. À écouter Dominique Fenouil, son partenaire aurait ainsi refusé deux offres de rachat de la société, pourtant intéressantes, et chercherait maintenant à le marginaliser. De fait, selon nos informations, Jean-Pierre Cayard a décidé dernièrement, et de façon unilatérale, plusieurs augmentations de capital qui ont eu pour effet de fortement diluer les parts du fondateur historique. Récit d’une association qui tourne au vinaigre.