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Continuer la lectureDanone a fait une bonne affaire en cédant Michel et Augustin à Ferrero
Vendue l’an dernier à la multinationale italienne spécialiste de l’épicerie sucrée, la marque appartenant au géant agroalimentaire français a été plutôt bien valorisée, malgré des ventes décevantes et une accumulation des pertes.

Ces derniers jours Ferrero a frappé fort à deux reprises. La multinationale italienne forte de 35 marques (elle est notamment propriétaire de Nutella et Kinder) a tout d’abord dévoilé jeudi 10 juillet le rachat de WK Kellogg et de ses activités nord-américaines pour 3,1 milliards de dollars. Ce groupe possède des marques de céréales comme Corn Flakes, All-Bran ou Rice Krispies. Ensuite, dès le lendemain, Ferrero a annoncé être en passe de mettre la main sur CPK, la maison mère de Carambar et Krema. Le géant transalpin dirigé par Giovanni Ferrero, l’un des hommes les plus riches d’Italie et du monde (Forbes le crédite d’une fortune personnelle de 41 milliards de dollars), s’est lancé dans une boulimie d’acquisition ces dernières années. L’an dernier, Danone lui avait cédé Michel et Augustin, une marque qui propose cookies, Vaches à boire et mousses au chocolat. Le deal, dont le montant n’avait pas été révélé par les deux parties, n’a pas été mauvais pour son ancien propriétaire. En effet, selon nos informations, la transaction s’est conclue contre un chèque de 70 millions d’euros. Une somme rondelette compte tenu du parcours contrarié de la société. Michel et Augustin a été créée en 2004 par Michel de Rovira et Augustin Paluel-Marmont, deux amis d’enfance passés par l’ESCP. En jouant sur des codes de communication drôles et décalés, la petite société a vite attisé l’appétit de grands investisseurs. En 2008, Artémis, la holding de la famille Pinault, croque environ 25 % du capital, pour monter à 70 % en 2013. Trois ans plus tard, c’est Danone, dirigé à l’époque par Emmanuel Faber, qui s’intéresse à la petite pépite, alors rentable, et commence à grignoter quelques parts du capital. D’abord 40 %, pour monter progressivement à 100 % en 2020. Une acquisition qui lui coûtera au total 90 millions d’euros.