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Énergie - Environnement

Comment le lobby de l’eau en bouteille influence le gouvernement

Les recycleurs et les fabricants de boissons compliquent l’application de la loi AGEC. Avec des soutiens de poids.

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Igor Stevanovic / Bits and Splits - stock.adobe.co

Voilà qui a dû satisfaire plus d’un fabricant de boissons… Ce mercredi 7 février, Christophe Béchu participait au lancement d’une expérience de la start-up Petrel, visant à récupérer sur 14 magasins U ou Leclerc des bouteilles plastiques pour mieux les réemployer. Sans sourciller, le ministre de la Transition écologique s’est dit « heureux » d’être là « pour parler de la “vraie” consigne ». Une phrase loin d’être anodine : elle reprend des éléments de langage récemment inventés par les recycleurs. Depuis neuf mois, ces derniers défendent la « vraie » consigne qui vise à réutiliser les bouteilles récupérées– un système si difficile à organiser qu’il ne risque pas d’être généralisé - pour mieux dénoncer la « fausse » consigne, qui prévoit de les recycler : rien de plus logique puisque ce second dispositif risque de vider les poubelles jaunes des déchets plastiques qu’ils récupèrent aujourd’hui gratuitement. Tables rondes, pressions auprès des collectivités locales… L’association Amorce et le Cercle National du Recyclage, avec le relais de l’UFC-Que Choisir, n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire avancer cette idée. Et cela a payé : le gouvernement a tout bonnement abandonné l’ambition d’une consigne généralisée en septembre 2023.