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Grande conso

Le lobby des grandes marques soupçonné d’entente sur les prix

L’Ilec, syndicat regroupant une centaine de grandes marques alimentaires et non alimentaires (Danone, Duracell, Coca-Cola…) est visé par une enquête de l’Autorité de la concurrence. En pleine négociation avec Leclerc ou Carrefour, ses adhérents se seraient coordonnés sous son égide pour augmenter leurs tarifs.

Gageons qu’en pleine période de négociations commerciales, l’information devrait alimenter les discussions… Depuis le 1er décembre, les géants de l’agroalimentaire (Danone, Nestlé, Coca-Cola, etc.) ont rendez-vous avec les distributeurs (E.Leclerc, Carrefour, Intermarché, etc.) pour déterminer à quels tarifs ces commerçants achèteront leurs produits. Comme chaque année, durant trois mois, les fabricants espéreront passer des hausses de prix pour tenir compte de l’évolution du coût des matières premières et financer leurs investissements, tandis que les enseignes exigeront des baisses – ou des hausses très modérées - pour être les plus compétitives et attirer les clients chez elles. Dans ce bras de fer qui entraîne traditionnellement son lot de déclarations choc, de postures et de chartes de bonne conduite (2025 n’y fait pas exception), l’Informé a appris l’existence d’une enquête détonante : le lobby des grandes marques, l’Ilec, est soupçonné de pratiques anticoncurrentielles par l’Autorité de la Concurrence. L’Institut de liaisons des entreprises de consommation regroupe une centaine d’adhérents qui sont autant de fabricants de produits alimentaires incontournables comme Danone, Nestlé, Barilla, Candia, Lactalis, PepsiCo, mais aussi non alimentaires (Duracell, Mattel, Henkel, etc.). De quoi représenter les trois quarts du panier moyen des consommateurs français selon les données de l’organisation.