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Médias - Culture

Droits sur les musiques d’attente : les resquilleurs dans le viseur

La Commission de contrôle des organismes de gestion collective veut que la loi soit changée afin de mieux rémunérer les créateurs des titres utilisés par les entreprises et administrations.

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ANTOINE WDO / Hans Lucas via AFP

« Ne quittez pas, un opérateur va vous répondre ». Pour beaucoup, ces quelques mots résonnent simplement comme un message agaçant, synonyme d’une attente interminable au téléphone. Pour d’autres, ils sont devenus le symbole d’un imbroglio financier. Car, vous l’ignorez peut-être mais à chaque fois qu’une entreprise ou une administration vous fait patienter avec quelques notes de musique actuelle, elle doit verser des droits aux producteurs de l’air utilisé. Les montants dépendent du nombre de lignes téléphoniques utilisées ou de salariés : jusqu’à 5 lignes ou 19 salariés, il faut par exemple payer 38 euros HT par an, mais au-delà de 51 lignes, le tarif s’envole à 357,55 euros HT. Les sommes sont collectées par la Société civile des producteurs associés (SCPA) et répartis entre la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP, les majors de la musique) et la Société des producteurs de phonogrammes en France (SPPF, qui représente les producteurs indépendants). Avec une moyenne de 2,8 millions d’euros glanés chaque année, les montants ne sont pas neutres, mais pour la Commission de contrôle des organismes de gestion collective, la SCPA pourrait mieux faire. Dans ses tiroirs, elle a déjà deux pistes d’évolution pour améliorer les rendements.