Grande conso

Quand l’Oréal pique les broches d’une petite bijoutière indépendante

Une filiale du groupe, Atelier Cologne, a été condamnée pour contrefaçon de droits d’auteur, face à une petite marque de bijoux, Céleste Mogador.

Publié : 02/11/2023 à 09:47

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Lafargue Raphael / Lafargue Raphael/ABACA

L’Oréal aurait dû se méfier. « Penn Karn, en breton, cela veut dire tête dure : on est des têtus !  », rit Pascale Nivet. Comme un signal, cette créatrice de bijoux a choisi ce nom de caractère pour baptiser la société fondée avec son mari, Fabrice Bernetière. Ensemble, ils gèrent leur marque de broches Céleste Mogador, des gammes riches en modèles colorés, déclinés en forme de bouches, d’insectes ou encore de fruits. Ces pièces originales ont tapé dans l’œil du parfumeur Atelier Cologne, à tel point que cette filiale du groupe L’Oréal a utilisé certains exemplaires pour figurer sur des emballages et des images publicitaires de ses fragrances Pacific Lime et Musc Imperial. Avec un hic de taille : la cour d’appel a jugé fin septembre que le géant des cosmétiques avait ainsi porté atteinte aux droits patrimoniaux et moral de Pascale Nivet, et qu’il avait exploité certaines broches au-delà du périmètre consenti. Avec, en tout, 98 000 euros de dommages et intérêts à verser à la créatrice.

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