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Continuer la lectureParis 1 Panthéon-Sorbonne : le directeur de thèse faisait travailler une petite main à sa place
Maître de conférences en droit public et avocat, Laurent Vidal a été interdit d’exercer ses fonctions de recherche durant trois ans mais continue à enseigner. Il s’est pourvu en cassation.

Maître de conférences en droit public, longtemps codirecteur de différents masters ou départements de recherche de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, avocat au barreau de Paris… Laurent Vidal est un homme occupé. En plus d’écrire des livres de référence, de contribuer à des revues scientifiques reconnues ou d’intervenir dans des colloques du monde entier, il est aussi régulièrement invité dans les médias, notamment pour parler des liens entre le sport, l’économie et la justice. Avec un tel agenda, c’est à se demander comment il trouve encore le temps de diriger les thèses de ses nombreux doctorants. Cette dernière casquette lui vaut justement d’être au cœur d’une affaire qui agite la prestigieuse faculté de droit. Accusé d’avoir imposé à ses thésards de faire réviser leur travail par une de ses connaissances moyennant une contribution financière, il vient d’écoper d’une lourde sanction disciplinaire. Selon nos informations, le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser) a en effet prononcé contre lui une interdiction d’exercer des fonctions de recherche dans un établissement public pendant trois ans, assortie d’une privation de la moitié de son traitement, « eu égard à la gravité des fautes commises ». La juridiction administrative a considéré qu’il avait « méconnu les exigences d’impartialité, d’intégrité et de probité » attendues d’un enseignant-chercheur.