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Tech - Télécom

ERT, le vilain petit canard dont Patrick Drahi ne sait plus quoi faire

Longtemps détenue en secret par Armando Pereira, le sulfureux ex-bras droit du milliardaire, cette filiale de 3 600 salariés déploie et entretient les réseaux de SFR. Mais Bouygues, Free et Orange ne veulent pas la racheter.

Alain Vauthier, Armando Pereira et Patrick Drahi
Alain Vauthier, Armando Pereira et Patrick Drahi Domine Jerome / Domine Jerome/ABACA

Mi-octobre, Bouygues, Free et Orange proposaient de racheter l’essentiel des activités de SFR. Le trio excluait toutefois de son offre une demi-douzaine de filiales dont il ne voulait pas. Parmi elles, on trouvait certains actifs très rentables, capables d’intéresser bien des repreneurs, comme le réseau en fibre (XPFibre), les data centers (UltraEdge) et les activités dans les DOM-TOM. Mais aussi des vilains petits canards, à l’avenir beaucoup plus incertain… À commencer par Altice Technical Services (ATS). Anciennement connue sous le nom d’ERT, ce spécialiste de la construction et la maintenance de réseaux télécoms a connu de très belles heures, porté par le déploiement de la fibre optique. En 2023, il dégageait un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 91 millions d’euros, sur un chiffre d’affaires de 856 millions (+4%). L’an dernier, il employait encore 3 600 salariés. Mais aujourd’hui, beaucoup s’inquiètent de leur sort. « Personne ne sait ce que nous allons devenir. Nous craignons de disparaître.», s’alarme un représentant du personnel. « Il y a déjà moins de travail. Certains salariés ne font plus rien, soupire un autre. La direction réduit déjà l’effectif en proposant des mutations très éloignées à des salariés qui préfèrent démissionner. »