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SFR : Patrick Drahi fait la paix avec un fournisseur proche d’Armando Pereira

La PME Tirion avait été brutalement écartée en 2023, accusée d’avoir travaillé pour SFR pendant des années grâce au piston du dirigeant portugais, qui a été perquisitionné ce mardi sur ordre du parquet national financier.

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ERIC PIERMONT / AFP

L’affaire Pereira vient d’être relancée de manière spectaculaire. Le parquet national financier a ordonné une série de perquisitions effectuées ce mardi 18 novembre chez l’ex numéro 2 d’Altice et dans les locaux de 14 fournisseurs de SFR soupçonnés d’avoir procuré divers avantages à l’ancien dirigeant. En revanche, le groupe de Patrick Drahi n’a pas été perquisitionné. Depuis qu’Armando Pereira a été mis en examen par la justice portugaise pour « blanchiment et corruption » mi 2023, SFR répète être une « victime » et a porté plainte. L’opérateur a renvoyé plusieurs cadres proches de son ex-directeur opérationnel, et cessé toute activité avec une dizaine de prestataires. Voilà pour la version officielle. Mais plus discrètement, Patrick Drahi préfère régler plusieurs divorces sans audience, en versant des chèques à certains cadres ou prestataires répudiés. L’an dernier, SFR a ainsi versé 15 millions d’euros à JSC, comme l’avait révélé l’Informé, pour payer des travaux non réglés. Aujourd’hui, c’est au tour de Tirion. Selon nos informations, l’opérateur au carré rouge a conclu il y a quelques semaines un arrangement avec la filiale française de cette entreprise portugaise d’aménagement de bureaux et de magasins. En retour, le prestataire éconduit a retiré la procédure engagée devant le tribunal de commerce de Paris, où il réclamait 546 283 euros.