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Continuer la lectureVente de SFR : ces clauses secrètes qui cornaquent Patrick Drahi
En faisant rentrer ses créanciers à son capital, le milliardaire a dû accepter une série de concessions qui limitent très fortement ses marges de manœuvre sur la cession de l’opérateur. L’Informé dévoile les documents du deal.

C’est un refus à très haut débit. Mardi 14 octobre au soir, Bouygues Telecom, Free [*] et Orange déposaient une offre indicative de rachat de SFR sur une valorisation de 21 milliards d’euros. Dès mercredi matin, elle était rejetée par son principal actionnaire, Patrick Drahi. Pourtant, ce dernier n’est désormais plus seul à décider comme il en avait l’habitude jusqu’à présent. Les créanciers de l’opérateur au carré rouge ont aussi leur mot à dire depuis la procédure de sauvegarde bouclée en début de mois. Ces fonds (BlackRock, Blackstone, Elliott, Fidelity…) ont abandonné 8,6 milliards d’euros de dettes contre 45 % du capital de SFR et comptent bien se refaire une santé lors de la vente. Patrick Drahi a conclu avec eux une série d’accords, que dévoile aujourd’hui l’Informé dont l’objet est, notamment, d’encadrer la cession. Par exemple, si Patrick Drahi trouve un accord de vente sur sa participation de 55 %, il est prévu que ces actionnaires minoritaires, c’est-à-dire les fonds, pourront bénéficier des mêmes conditions s’ils le souhaitent (tag along). Inversement, le dirigeant pourra les forcer à vendre (drag along).