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Continuer la lectureSanef attaque à Bruxelles la taxe sur les autoroutes et les grands aéroports
Cette nouvelle imposition a rapporté 600 millions d’euros à l’État en 2024. La société concessionnaire de l’A1 et l’A4 estime qu’il s’agit d’une aide d’État indirecte à la SNCF.

Les sociétés d’autoroutes et les aéroports sont vent debout contre la taxe sur l’exploitation des infrastructures de transport longue distance (TEILD). Cet impôt, levé pour la première fois en 2024, a coûté 450 millions d’euros aux premières et 150 millions aux seconds. Pour échapper à cette ponction de 4,6 % de leur chiffre d’affaires au-delà d’un seuil de 120 millions d’euros, elles multiplient désormais les recours. Dernier épisode en date : selon nos informations, Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France qui regroupe l’A1 entre Paris et Lille et l’A4 vers Strasbourg) et sa filiale SAPN (Société des autoroutes Paris-Normandie qui comprend l’A13 et l’A14 entre la Défense et Orgeval) ont déposé une plainte devant la Commission européenne. Dans leur recours auprès de la DG Concurrence, les deux filiales du groupe espagnol Abertis estiment que cette taxe est un dispositif constitutif d’une « aide d’État illégale ». En pénalisant les modèles économiques des sociétés d’autoroutes et les aéroports, elle favoriserait d’autres exploitants d’infrastructures de transport, notamment la SNCF.