Offrez un coup d’avance à vos collaborateurs

Transports - Auto

Bercy va devoir rembourser à Vinci des impôts payés en trop

Saisie par Cofiroute, filiale du géant du BTP, la justice a donné tort à l’État qui a indexé sur l’inflation la taxe d’aménagement du territoire (TAT) depuis 2020. Eiffage et Sanef devraient profiter de cette jurisprudence.

Photo
LAURE BOYER / Hans Lucas via AFP

Vinci gagne une manche. Depuis une dizaine d’années, le leader du BTP et des concessions, présidé par Xavier Huillard, s’oppose pied à pied à l’État qui, voyant les profits dégagés par les sociétés d’autoroutes, n’hésite pas à alourdir taxes et impôts. Vinci, qui regroupe les Autoroutes du sud de la France (ASF), Cofiroute et Escota, y voit une modification unilatérale de ses contrats passés avec le gouvernement, lors de la vague de privatisations des années 2000. Et il n’hésite pas à contester devant les tribunaux chacune des tentatives de l’exécutif qui ont pour conséquence de « rompre l’équilibre financier de ses contrats ». C’est le cas pour la taxe d’aménagement du territoire (TAT) que le gouvernement a voulu indexer à partir de 2020 sur l’inflation. L’ensemble des sociétés d’autoroutes se sont élevées contre la mesure : elles ont même bloqué le paiement de la contribution volontaire exceptionnelle (CVE) à l’Agence de financement des infrastructures de transport. « Cette contribution était due seulement si l’État respectait le protocole sur la stabilité fiscale des autoroutes, ce qu’il n’a bien sûr pas fait », explique un dirigeant.