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Continuer la lectureLes juteux dividendes empochés par Xavier Niel grâce à Iliad
Depuis son retrait de la Bourse en 2021, la société de télécommunications a versé plus de 2,3 milliards d’euros de dividendes à sa maison mère et, en partie, à son fondateur.
« Notre projet était simple : faire passer les gens avant l’argent. » À écouter Xavier Niel devant les députés fin mars, après sa reprise avortée du canal numéro 6, on aurait pu croire que le fondateur de Free était devenu un pur philanthrope. Évidemment, il n’en est rien et les derniers éléments financiers que l’Informé s’est procurés viennent l’attester : les holdings de la 11e fortune française selon le classement de Challenges, avec un patrimoine estimé à 11,6 milliards d’euros, viennent d’encaisser un dividende de 591,9 millions d’euros grâce à sa pépite télécoms. Un montant deux fois supérieur à celui de l’an dernier. Sur trois ans, le total atteint même 2,3 milliards d’euros.
Si Xavier Niel (actionnaire à titre individuel de l’Informé) a pu faire remonter autant de cash, c’est d’abord grâce à la bonne santé de la maison mère de Free. En 2023, Iliad a affiché un chiffre d’affaires de 9,24 milliards d’euros en hausse de 10,4 %. Les dividendes ont d’abord été versés à la holding du milliardaire Holdco II puis, en cascade, à une autre société baptisée Iliad Holding. Mais à quoi vont servir ces quelque 600 millions ? Une partie ira à Xavier Niel directement. Selon nos informations, il s’est octroyé à titre individuel 34 millions d’euros en 2023, une somme identique à celle de 2022. Mais l’essentiel a servi au remboursement des emprunts.
Iliad Holding porte en effet une dette de 10,24 milliards d’euros (contre 10,81 milliards d’euros en 2022). Cette ardoise provient en partie de l’argent emprunté à plusieurs banques en 2021, soit 3,6 milliards d’euros, (BNP Paribas, Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, JP Morgan…). Il avait permis à Iliad de quitter la Bourse en rachetant les parts détenues par les actionnaires minoritaires. Un montant qui avait « vocation également (...) à financer les besoins généraux du groupe ».
Mais ces « besoins généraux » ne cessent de croître avec la présence de plus en plus forte du groupe à l’étranger. Très actif en Europe, Iliad a pris 19,8 % du capital de l’opérateur Télé2 en Suède en février dernier, conjointement avec NJJ Holding.
