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Transports - Auto

Mappy : le rival français de Google Maps au bord de la sortie de route

Racheté par la RATP en 2020, l’outil de cartographie et de calcul d’itinéraires accumule les pertes. Pour s’en sortir, il aimerait pouvoir commercialiser des titres de transport.

Jean Castex, PDG de la RATP, qui a acheté Mappy en 2020
Jean Castex, PDG de la RATP, qui a acheté Mappy en 2020 BEHROUZ MEHRI / AFP

Virage difficile pour Mappy. Le service de cartographie et de calcul d’itinéraires, logé dans la filiale RATP Smart Systems (RSS) depuis près de cinq ans, traverse une très mauvaise passe. Entre 2023 et 2024, le chiffre d’affaires de la société dirigée par Florence Leveel a été quasiment divisé par deux. Il est passé de 10,1 à 5,6 millions d’euros et ses pertes se sont lourdement creusées à 3,4 millions d’euros a appris l’Informé. RSS, sa maison mère, a donc dû être recapitalisée de 20 millions d’euros l’an dernier. Et, en janvier, elle a accueilli Frédéric Trojani, un nouveau président éphémère parti fin juin remplacé par Rémy Redeuilh… Les déboires de Mappy sont aussi un crève-cœur pour Jean Castex, le PDG de la RATP qui devrait être appelé à la tête de la SNCF fin octobre. Il bataille sur tous les fronts pour réduire les foyers de pertes afin de redresser les comptes de la régie parisienne. Non sans résultats. En 2024, elle a dégagé pour la première fois un bénéfice net, à hauteur de 204 millions d’euros (contre une perte de 109 millions en 2023) grâce à une chasse aux coûts efficace. La RATP s’est ainsi désengagée d’un projet de taxis volants, s’est séparée de l’activité (déficitaire) des bus à Londres, a renégocié le contrat de transports en Toscane et a réduit la voilure sur les investissements dans la tech. Mappy suivra-t-il la même route ?