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Continuer la lectureL’inventeur de la cuisine connectée, CHR Numérique, attise l’appétit des fonds
Offre professionnelleFondé par son actuel dirigeant Yves Rallon, le groupe brestois est détenu par Verto et Bpifrance depuis cinq ans.
La pépite bretonne CHR Numérique devrait changer de mains dans les prochaines semaines. Selon nos informations, cet éditeur de solutions numériques pour les métiers de bouche, créé en 2013 par l’ancien restaurateur Yves Rallon (toujours détenteur de 20 % du capital), devrait prochainement enregistrer les sorties de Verto et de Bpifrance. Ces deux investisseurs ont en effet mandaté Rothschild & Co (par le biais de son entité Transaction R) et la banque d’affaires américaine Stifel pour orchestrer leur sortie, cinq ans après avoir racheté l’entreprise à son fondateur sur la base d’une valorisation de 30 millions d’euros (soit 10,7 fois l’Ebitda), a-t-on appris.
Les fonds Bridgepoint Development Capital, EQT Growth, Five Arrows Growth et PSG Equity participeraient à l’enchère. Et même si le verdict final n’est pas encore rendu, Verto - qui vient de lever 330 millions d’euros - sait qu’il fera une excellente affaire. Il y a quelques mois, le gérant affichait en effet une plus-value latente (et donc théorique) de 74 millions d’euros sur les 70 % du capital qu’il détient dans CHR Numérique. Une plus-value à confirmer, donc.
Depuis une douzaine d’années, l’entreprise brestoise a développé une cinquantaine de modules numériques pour aider les professionnels des métiers de bouche à gérer la traçabilité de leurs démarches liées à l’hygiène et à la sécurité alimentaire. Des outils commercialisés sous la marque ePack Hygiene, adoptés par plus de 15 000 clients en France bien sûr, mais aussi en Espagne, au Portugal, en Allemagne et au Royaume-Uni. Et dont le succès ne se dément pas. Selon plusieurs sources, CHR Numérique affichait un revenu annuel récurrent de plus de 40 millions d’euros à fin juin, pour un chiffre d’affaires de 34 millions d’euros l’année précédente. « Son Ebitda normatif se situe à près de 8 millions d’euros », souligne un proche du dossier.
En mai 2021, la pépite bretonne, qui emploie aujourd’hui 280 salariés, avait aussi été active sur le front de la croissance externe. Elle avait racheté Adoria, une filiale d’Accor, connue pour développer une plateforme SaaS (Software as a Service) qui permet aux acteurs de la restauration d’optimiser la gestion de leurs approvisionnements.
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