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Continuer la lectureComment Vivendi chouchoute Havas
L’agence de communication profite financièrement depuis dix ans de son appartenance au groupe de Vincent Bolloré, notamment via un solide contrat avec Canal+. La dislocation de l’empire ne devrait pas changer la donne.

« Transformer cette holding financière en groupe industriel intégré », construire un « Bertelsmann à la française »… Lorsque Vincent Bolloré a pris la présidence de Vivendi en 2014, le milliardaire breton avait en tête un plan bien précis pour son petit empire du divertissement : « Il y a une valeur cachée dans les synergies et les convergences entre les activités, [qui permettront de] dégager beaucoup plus de valeur qu’aujourd’hui », promettait-il. Dix ans plus tard, l’objectif d’un « groupe intégré » a été jeté aux oubliettes, pour désintégrer le conglomérat en quatre sociétés indépendantes cotées en Bourse. Mais, dans l’intervalle, l’homme d’affaires a, de fait, su mettre ses différentes branches au service des autres. Le meilleur exemple ? Havas. Chaque filiale (Canal+, Universal Music, Telecom Italia…) a été incitée à recourir à l’agence de com, tant et si bien que le groupe Vivendi est devenu un de ses plus gros clients. Une situation que le chamboule tout capitalistique à venir ne devrait pas bouleverser, la famille Bolloré gardant le contrôle de chacune des quatre sociétés bientôt cotées.