Renault : la filiale Ampere sur la sellette après le départ de Luca de Meo. Partie 2

Le futur plan stratégique de Renault, baptisé « Futurama », pourrait être bien différent de celui imaginé par son initiateur. De façon symbolique, le directeur général Luca de Meo avait tenu à présenter sa démission à Jean-Dominique Senard, le président du conseil d’administration, juste après une réunion du comité stratégique, jeudi 12 mai. Un comité au cours duquel il venait de présenter l’ébauche de ce nouveau plan. « C’était le signe que son départ vers Kering et l’univers du luxe n’était peut-être pas seulement une opportunité professionnelle, mais aussi le résultat d’une divergence sur la suite du plan de route de Renault », estime une source interne. Succédant à « Renaulution », présenté début 2021, « Futurama » devait emmener le groupe au losange jusqu’en 2030 et « le faire passer dans la Champions League », selon la présentation succincte que Luca de Meo en avait faite le 30 avril dernier lors de l’assemblée générale du groupe. Forte, l’ambition était de « sortir de la dictature des cycles de crise » en préparant la prochaine gamme de nouveaux modèles, en misant tout sur l’innovation, l’efficacité des coûts de production et la diversification des sources de revenus, comme les services financiers et l’énergie.