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Continuer la lectureHenri Verdier, l’ambassadeur du numérique pour la France, sur le départ
Nommé à ce poste en 2018, ce spécialiste du numérique et auteur de plusieurs ouvrages, va passer la main cet été. Son successeur n’est pas encore connu.

Chambardement dans la French Tech. Henri Verdier, ambassadeur du numérique pour la France, va quitter ses fonctions en juillet après avoir été nommé en 2018 a appris l’Informé, confirmant une information dévoilée par Politico en mai. Il avait succédé à David Martinon avec pour mission de représenter l’État dans les discussions internationales sur des sujets autour de la cybersécurité (risques de sabotage, d’espionnage…) par exemple dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix. Figure de la tech tricolore, ce normalien est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence dont le dernier co écrit avec Jean-Louis Missika, ancien adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris. Les deux hommes se sont penchés sur l’impact des réseaux sociaux sur la société (Le Business de la haine : Internet, la démocratie et les réseaux sociaux, Éditions Calmann-Lévy, 2022). Très impliqué dans les dossiers sur l’intelligence artificielle, les logiciels open source (dont le code informatique est accessible et modifiable à volonté) et la souveraineté technologique, Henri Verdier est connu de tout l’écosystème tricolore. Auparavant, il avait longuement milité pour l’accès des citoyens et des start-up aux données publiques avec data.gouv.fr lors de son passage à la direction d’Etalab, administration pour la transformation de l’action publique. Interrogé par l’Informé, Henri Verdier a confirmé qu’il passera bien la main « dans les semaines ou mois qui viennent ». Mais il n’a pas voulu en dire davantage sur ses projets futurs. En janvier, il avait décidé d’être moins présent sur X, préférant « un cyberespace neutre, libre et ouvert, je vais désormais prioriser ma présence sur Mastodon et BlueSky ».

Dans une récente interview à Yonhap News, il lançait un avertissement sur « un monde où les intelligences artificielles ne seront peut-être pas neutres (...), et en prenant l’exemple de DeepSeek « on voit clairement un point de vue chinois, le module redressant les résultats avec une vision chinoise de l’histoire ». Et d’ajouter, « Nous, l’Europe, ne voulons pas laisser l’avenir de l’intelligence artificielle être dirigé par les deux superpuissances, et on sera là ».
Le nom de son successeur au Quai d’Orsay n’est pas encore connu mais ce poste devrait attirer de nombreux candidats tant les sujets sont vastes et complexes. Il s’agirait d’un diplomate. À condition d’avoir une bonne connaissance des entreprises du numérique en France et à l’étranger, ainsi que des enjeux économiques, politiques et des ruptures technologiques en cours.
Article modifié le 26 juin à 18h30 avec l’ajout de la mention de l’article Politico