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Continuer la lectureClaude Perdriel entre en négociation exclusive avec LVMH pour lui céder Sciences et Avenir
Après avoir mis la main sur Historia, le groupe de luxe est sur le point de reprendre aux Éditions Croque Futur ses magazines scientifiques.
Nouvelle année et nouvelle cession pour les Éditions Croque Futur. Après Historia, le groupe de presse de Claude Perdriel (également propriétaire de Challenges) entre en négociation exclusive avec LVMH pour lui céder Sciences et Avenir - la Recherche. Les élus de l’éditeur ont reçu l’ordre du jour du prochain CSE du mardi 14 janvier dans lequel figure ce point. Créé en 1947, le mensuel de vulgarisation Sciences et Avenir, dirigé par Dominique Leglu, devait fusionner en 2020 avec le magazine la Recherche, alors en difficulté. Devant la fronde des scientifiques, ce dernier a finalement continué de paraître mais sous la forme d’un trimestriel, un mook. Le dernier numéro de 143 pages est sorti ce mois-ci titré « Les sols, un écosystème complexe et vital ».
Les deux titres devraient donc tomber dans l’escarcelle du géant du luxe. « Nous espérons en apprendre davantage lors de la réunion de mardi », explique un élu. Une fois l’opération finalisée, les deux magazines scientifiques pourraient rejoindre soit le groupe Les Échos - Le Parisien, soit la nouvelle filiale créée par LVMH à l’occasion du rachat de Paris Match à Lagardère. Au premier semestre, la diffusion payée individuelle de Sciences et Avenir était de 138 288 exemplaires par mois, en moyenne, en baisse de 10,12 % sur un an.
« Mon attention a été attirée par l’entrée de Bernard Arnault à l’Académie des Sciences morales et politiques en décembre, indique Claude Perdriel*. Il aime ce domaine en tant que polytechnicien et son groupe, LVMH, est le mieux placé pour continuer à promouvoir la science mais aussi l’effort en recherche et développement dont a besoin le pays ».
Le groupe de luxe est déjà actionnaire (à hauteur de 40 %) des Éditions Croque Futur. L’opération doit permettre de récupérer autour de 6 millions d’euros pour renflouer les comptes de Challenges, mais pas seulement. « Jamais ce titre économique n’a été aussi utile qu’aujourd’hui, ajoute Claude Perdriel. L’argent va servir à un plan de développement sur la vente au numéro, les abonnements… ce projet sera dévoilé à la fin du mois ».
Mais à force de céder ses titres un à un, il ne restera bientôt qu’une seule publication au sein du groupe de Claude Perdriel. « La question se pose sur l’avenir des effectifs de la régie publicitaire et de toutes les autres fonctions qui étaient jusqu’ici communes à tous les titres », s’inquiète un élu. Une inquiétude à laquelle M. Perdriel entend répondre. « Nous allons en discuter calmement avec les représentants du personnel afin de conserver un certain nombre de fonctions. »
Contacté, LVMH n’a pas répondu à nos sollicitations à l’heure de la publication.
* Ajout de la réaction de Claude Perdriel samedi 11 janvier à 11h30
Les médias détenus par LVMH (détention à 100 % sauf mention contraire)
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