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Médias - Culture

Comment le journal l’Opinion a été sauvé par un cheikh qatari

Racheté cet été par le groupe de luxe LVMH, le quotidien avait peu auparavant accepté l’aide d’un fonds très proche de la famille régnante de l’Émirat.

Photo
Boe Romain / ABACA

Rentrée sous tension pour le quotidien l’Opinion et l’Agefi. Le journal libéral créé par Nicolas Beytout en 2013 ainsi que son agence financière acquise en 2019, regroupés au sein de la holding Bey Médias, ont été cédés cet été au géant du luxe LVMH, déjà actionnaire fidèle depuis le début de l’aventure. Une bouffée d’oxygène pour l’Opinion, déficitaire depuis son lancement et pour Nicolas Beytout, âgé de 69 ans, qui cherchait un acheteur depuis deux ans. Depuis le 27 juillet et jusqu’au 7 novembre, une clause de cession est ouverte pour permettre aux journalistes qui le souhaitent de partir. Ce dispositif leur permet de démissionner en touchant des indemnités (un mois de salaire par année d’ancienneté). « Il est difficile pour le moment de se positionner, car Nicolas nous a assuré que rien ne changerait et qu’il resterait aux commandes, mais le nouvel actionnaire n’est toujours pas venu nous présenter son projet », indique un salarié. Inquiète de la suite des événements et pour la première fois de son histoire, la rédaction envisage même de créer une société des journalistes (SDJ).