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Continuer la lectureLes salles d’arcade La Tête dans les Nuages se cherchent un nouveau propriétaire
Dix ans après son naufrage, le réseau bien connu des gamers a connu un retour en grâce depuis sa reprise par l’entrepreneur lyonnais Michaël Aknin.

Malgré de graves difficultés financières rencontrées au cours des dernières décennies, La Tête dans les Nuages (LTDN) n’a pas disparu. L’enseigne mythique de salles d’arcade des années 90, créée par le publicitaire Philippe Gimond avec l’ancien pilote de Formule 1 Alain Prost, avait été reprise en 2014 par l’entrepreneur lyonnais Michaël Aknin. À l’époque, le réseau était moribond : seule subsistait la célèbre salle du boulevard des Italiens, à Paris. Mais Aknin, dirigeant de la société MBA, spécialisée dans l’importation et la distribution de bornes d’arcade, était confiant.
Depuis sa reprise en mains par le Lyonnais, le groupe a retrouvé de sa superbe. Il compte désormais une dizaine de salles à Paris, Roissy, Lyon, Nice, ainsi que dans les centres commerciaux de Carré Sénart, d’Évry, de Plaisir et, d’ici un mois, dans celui de La Valette-du-Var, près de Toulon. Un redéploiement qui n’a pas nui à sa rentabilité. Selon nos informations, La Tête dans les Nuages dégage un Ebitda compris entre 10 et 12 millions d’euros. La prochaine étape ? Michaël Aknin, âgé de 61 ans, pourrait passer le relais.
L’homme d’affaires, qui a racheté fin décembre les parts de son ancien associé Philippe Sauze (ex-DG d’Electronic Arts France, de l’OL Groupe et de LDLC), a en effet mandaté la banque d’affaires Scalene Partners, a appris l’Informé. Les coffee meetings avec des fonds ont commencé en juin, dans l’objectif de trouver un investisseur majoritaire d’ici la fin de l’année. Reste à voir qui osera se positionner sur une marque dont l’histoire reste malgré tout écornée par de nombreux redressements judiciaires.
À son apogée, LTDN comptait une trentaine de salles, dont quelques-unes à l’étranger. Une dynamique qui lui avait permis de s’introduire en Bourse en 1997, avant de déposer le bilan deux ans plus tard. Reprise en 2000 par Verneuil Participations (la structure de François Gontier), elle s’était métamorphosée en achetant quelques années plus tard deux casinos au groupe Partouche. Une folie des grandeurs qui s’était traduite par une cessation de paiement en 2010.