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Médias - Culture

Ancré, média « inclusif et engagé », accusé d’exploiter ses jeunes journalistes

Plusieurs journalistes noires et maghrébines accusent ce pure player de pratiquer des tarifs indécents sous couvert de leur donner leur chance dans un milieu très blanc. Elles évoquent aussi des traitements relevant potentiellement du harcèlement moral.

Capture d’écran du compte Instagram de Ancré
Capture d’écran du compte Instagram de Ancré Instagram

Un site web en noir et blanc, graphique et épuré. Des photos de femmes arborant des looks pointus, le cheveu libre et l’allure assurée. Des articles parfois mordants : « Pourquoi Beyoncé ne sera-t-elle jamais assez noire ? », « Barbour, la veste de riches qui ne veut plus être (que) pour les riches », « D’Estée Lauder à Westwood, les successions qui tournent mal »... Chez Ancré, pure-player consacré à la mode, la beauté et la pop culture, on revendique sa différence. Ici, pas de marronnier régime ou anti-âge comme dans la presse féminine traditionnelle, et encore moins de mannequins blonds et filiformes, mais des femmes de tous les poids et de toutes les origines, qu’elles célèbrent joyeusement. La devise de ce média indépendant ? « Fidèles à nous-mêmes. Fidèles à vous-mêmes ». Une promesse de Hanadi Mostefa et Flora Dibotti, cofondatrices d’Ancré avec l’entrepreneur Didier Piquionne en 2022, qui s’engagent auprès de leurs lectrices, de très jeunes femmes s’intéressant aussi bien au streetwear qu’au féminisme intersectionnel.