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Continuer la lectureBureau Veritas envisage de vendre ses activités dans le pétrole et le gaz
Le géant français de la certification espère attirer des fonds d’investissement pour ce périmètre d’un peu plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires 2024.

Après l’échec de sa mégafusion avec son rival suisse SGS en début d’année, Bureau Veritas reste fidèle à sa stratégie. Le géant français du test, de l’inspection et de la certification qui a fait son entrée au CAC 40 fin 2024 est en effet coutumier des ajustements de périmètre. C’est particulièrement vrai à l’achat, puisque le groupe a encore annoncé une demi-douzaine de petites opérations entre janvier et juillet dans des secteurs parfois très différents : il a par exemple acquis Lab System, un spécialiste de l’inspection de jouets au Brésil ou encore GeoAssay, un expert de l’analyse de minéraux basé au Chili. Mais Bureau Veritas n’hésite pas non plus à rationaliser son portefeuille en mettant en vente certaines de ses activités… Selon nos informations, il est ainsi en train de préparer la cession de son business dans le secteur du pétrole et du gaz, une opération qu’on appelle un « carve-out » (ou détourage) dans le jargon financier.
La banque Lazard a été mandatée pour préparer cette opération, affirment plusieurs sources. L’activité « Oil & Gas » générait un peu plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Cela en fait le métier le plus important du pôle industrie de Bureau Veritas, auquel sont rattachés, par exemple, les services au nucléaire et à la production électrique ou la certification de produits industriels. Ce périmètre qui pourrait changer de mains dégagerait un Ebitda de l’ordre de 70 millions d’euros selon nos sources. Ce qui présage une opération à plusieurs centaines de millions d’euros, pour une valorisation probablement comprise entre 500 millions et 1 milliard d’euros. Sur ce dossier, Bureau Veritas espère susciter l’intérêt de fonds d’investissement, voire d’acteurs industriels.
Ce deal ne serait malgré tout pas une première pour Bureau Veritas. Cette année, il a en effet déjà procédé à des cessions d’actifs « non-core » (c’est-à-dire qui ne sont pas dans son cœur de métier). Le groupe a ainsi vendu des activités de tests dans le domaine alimentaire à l’entreprise française Mérieux Nutriscience, pour une valorisation de 360 millions d’euros. Un peu auparavant, il s’était également séparé d’une entité dédiée aux projets de construction sur le marché chinois.
Contacté par l’Informé, Bureau Veritas n’a pas souhaité faire de commentaire.