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Médias - Culture

Slate France : les Rothschild ne veulent plus remettre au pot

Détenue majoritairement par la holding d’Ariane de Rothschild, la déclinaison française du site américain a perdu plus de 17 millions d’euros depuis son lancement en 2009. Des suppressions de postes sont prévues.

Ariane de Rothschild
Ariane de Rothschild Wikimedia Commons

C’est l’inquiétude chez les salariés de Slate. Marc Sillam, le directeur général de E2J2, la société éditrice du média, leur a annoncé mardi 3 décembre que leur actionnaire majoritaire ne souhaitait plus boucher les trous. « On nous a dit qu’il fallait trouver d’autres financements et réduire la voilure » indique une source interne à la rédaction. Cet actionnaire n’est autre que Cattleya Finance, la holding luxembourgeoise d’Ariane de Rothschild, directrice de la banque privée Edmond de Rothschild et veuve de Benjamin de Rothschild, décédé en 2021. Entrée au capital en 2015, la famille est progressivement montée au capital de Slate jusqu’à en détenir aujourd’hui 90 %. Leur volonté de ne plus financer le site place ce dernier au pied du mur. Ce dernier n’a en effet jamais été rentable depuis sa création en 2009 par Jean-Marie Colombani, Éric Leser, Johan Hufnagel et Jacques Attali. De son lancement à 2022, Slate a perdu 17 millions d’euros. Il était toujours dans le rouge en 2023 et le sera encore en 2024. Si les podcasts dégageraient des profits, ceux-ci ne suffisent pas à combler le déficit du site.