Le gouffre Netceed, la coupe des Échos... les télex de l’Informé

► Private equity. Les actionnaires minoritaires de Netceed ont été avertis par un courrier d’avocat fin novembre. Leur investissement dans le distributeur de matériels télécoms ne vaut désormais plus rien. Un coup dur pour le fondateur Cédric Varasteh (près d’un quart du capital), Carlyle (10 à 15 %), le canadien Brookfield et la flopée de salariés, qui avaient signé la dernière opération de buy-out sur la base d’une valorisation de près de 2 milliards d’euros aux côtés de Cinven (qui avait investi plus de 500 millions d’euros). Le mois dernier, le groupe aux 2 000 salariés est en effet passé entre les mains de ses créanciers, parmi lesquels figurent Pemberton Asset Management, Blue Owl Capital, Hayfin Capital Management, CVC Credit Partners et Permira Credit. Netceed n’était plus en mesure de faire face à son imposante dette de près de 2 milliards d’euros en raison des difficultés traversées par ses principaux clients, Altice USA et Altice France. Et le coût de la restructuration est salé. Rothschild & Co, Freshfields, AlixPartners… la facture des différents conseils est estimée à quelque 50 millions d’euros. Netceed va désormais devoir montrer sa capacité à redresser la barre avec une dette allégée mais des perspectives de croissance extrêmement limitées. A. B.