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Continuer la lectureLe président de la branche services publics claque la porte de la CFE-CGC
Pour expliquer sa démission, Stanislas Gaudon met en cause le fonctionnement de la confédération. Un appareil fédéral qu’il juge davantage préoccupé par les élections syndicales de 2026 que par les enjeux actuels.

Président de la puissante fédération des services publics au sein du syndicat CFE-CGC, Stanislas Gaudon a démissionné mardi 16 septembre. Cette fédération représente un nombre important de salariés, car elle regroupe en effet les fonctions publiques hospitalières, territoriales et celles de l’État. Membre de la police nationale et du syndicat Alliance Nationale, Stanislas Gaudon occupait ce poste depuis 2023, après en avoir été vice-président. Dans sa lettre de démission, que l’Informé a pu consulter, il explique sa décision par les difficultés qu’il a pu rencontrer dans ses relations avec la confédération.
« Mon propre appareil fédéral ne voulait plus travailler avec moi : je dérange, je travaille, je bouscule, je ne fais pas du 9 heures 17 heures », se désole-t-il. La confédération syndicale qui représente 12,95 % des salariés selon les dernières élections est dirigée par François Hommeril, un ingénieur issu du secteur de la métallurgie.

Stanislas Gaudon raconte avoir fait la tournée des unions régionales de la CFE-CGC, entre les établissements hospitaliers, les collectivités locales et la myriade de ministères, et avoir vraiment travaillé le relationnel. Tandis que, selon lui, le reste du syndicat serait moins actif, et davantage préoccupé par les élections syndicales prévues fin 2026. Une échéance qui reviendrait, toujours selon Stanislas Gaudon, un peu trop dans les conversations, aux dépens de la gestion des enjeux les plus urgents.
« Certains se drapent dans la culture de l’ego, au point que je serais impossible à vivre dans le travail, et que je ne fais pas l’affaire (...) » indique encore le responsable syndical. Il explique aussi avoir préféré partir plutôt que d’aller travailler « pour sentir chaque jour le parfum de la trahison ». Selon nos informations, le président démissionnaire était en conflit avec sa vice-présidente, Marie-Christine Caraty, issue de la Direction Générale des Finances Publiques.
« C’est un coup dur pour notre fédération, mais ce que ça illustre aussi c’est qu’il y a de fortes divergences entre la branche « police » et les autres» constate un élu CFE-CGC, tout en dénonçant la volonté hégémonique d’Alliance Nationale, dont faisait partie le président sortant, face aux autres branches.
Contactés, la confédération CFC-CGC et Stanislas Gaudon n’avaient pas répondu au moment de la publication.