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Continuer la lectureLes « steaks » et « lardons » végétaux en passe de sauver leur peau
Un décret interdit aux fabricants de produits végétaux d’utiliser des références à la viande pour nommer leurs gammes. Mais la filière, vent debout contre le texte, vient d’obtenir une nouvelle victoire auprès du rapporteur public et pourrait, en attendant une décision définitive, bénéficier d’un nouveau sursis.

Les dénominations « steak de soja », « bacon végétal » et autre « saucisse de légumes » ne disparaîtront pas des supermarchés demain. Il y a déjà un an pourtant, un décret interdisait aux produits sans viande d’arborer des appellations de recettes carnées. Mais après avoir bénéficié d’une suspension du texte en 2022, les promoteurs des protéines végétales viennent, selon nos informations, d’obtenir un nouveau signe encourageant ce mercredi. Alors qu’ils ont saisi le Conseil d’État, la rapporteure publique, souvent suivie par l’instance, a conclu au renvoi de cinq questions préjudicielles à la Cour de Justice de l’Union Européenne. Celle-ci devra se prononcer sur l’adéquation de la disposition française avec le droit communautaire. De quoi suspendre - vraisemblablement pour 12 à 18 mois supplémentaires - le dossier. Quitte à faire hurler les viandards et toute leur filière, Burger King pourra donc continuer à mettre en avant le « haché végétal » de son Veggie Whopper et Céréal ses « nuggets ».