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Continuer la lectureCarrefour épinglé pour avoir vendu un cocktail alcoolisé Emily in Paris
Au nom de la loi Évin, l’association Addictions France a attaqué le distributeur et prépare une action contre le fabricant de ce vin pétillant.

Connaissez-vous le Chamère, ce cocktail tiré de l’univers d’Emily in Paris ? Dans la série à succès de Netflix, la fameuse Américaine crée cette marque de vin pétillant au cassis, inspiré du kir royal. Dans la réalité, l’entreprise anglaise G&J Distillers Ltd, flairant le potentiel, a lancé le breuvage en France et aux États-Unis en octobre dernier, dans différents formats (bouteilles de 20 cl ou 75 cl et canettes de 25 cl). Plusieurs magazines et sites tendance se sont alors rapidement fait l’écho de ce nouveau produit au packaging rose à souhait, arborant une petite tour Eiffel, le tout frappé de la mention Emily in Paris. De quoi attirer les jeunes femmes de part et d’autre de l’Atlantique…
À commencer par celles de Carrefour, seule enseigne à avoir référencé le cocktail : à peine le groupe commençait-il à proposer les fameuses bouteilles sur son site de vente de boissons qu’une action en référé était engagée par l’Association Addictions France (ex ANPAA). Dans une ordonnance rendue peu avant Noël, le commerçant s’est vu interdire la vente des produits litigieux (plusieurs dizaines de milliers d’unités) et imposer le retrait de toute représentation des boissons alcoolisées de la marque Chamère du site macave.carrefour.fr pour six mois. Le document, consulté par l’Informé, pointe que la mention « Emily in paris » apposée sur les bouteilles « a uniquement pour objet d’inciter le consommateur à s’orienter vers ce produit en faisant référence à un programme télévisuel populaire. Cette incitation est d’ailleurs clairement assumée dans le descriptif « domaine et terroir » présent sur le site « macave.carrefour.fr » affirmant que cette boisson a été créée afin de répondre à la demande des fans de la série ». Pour le juge des référés, cette mention publicitaire constitue clairement « un trouble illicite ». Désormais, la gamme n’est plus vendue que dans le réseau duty-free des aéroports français.
Et les problèmes de Chamère ne s’arrêtent pas là. Selon nos informations, Addictions France prépare une action au pénal contre la marque et son propriétaire anglais, qui a fait beaucoup de publicité en France pour le cocktail star, notamment via Facebook et les réseaux sociaux. L’association se désole notamment de l’utilisation de méthodes qui ciblent spécialement les femmes, en moyenne sous consommatrices d’alcool. En septembre, un autre distributeur aurait lui aussi pu subir les foudres des organismes de prévention des conduites addictives. Car dans le cadre d’un partenariat commercial, Lidl France a proposé une gamme de produits dérivés d’Emily in Paris, comme des madeleines, des crêpes fourrées, du shampooing, des chaussettes… ou du vin rosé à la fraise, porteur lui aussi du logo. Heureusement pour le discounter, adepte des éditions limitées, la gamme n’est restée que très brièvement en rayon. Trop pour être visée par des poursuites. De son côté, l’apéritif Lillet (groupe Pernod Ricard) a lui aussi noué un partenariat avec Emily in Paris, mais le géant des spiritueux a bien pris soin de ne pas inclure la France dans le périmètre…
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