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Continuer la lecture« Tu n’es rien », « Cotorep »… BNP Paribas accusée de maltraiter des salariés handicapés ou malades
Des employés attaquent la banque et disent avoir subi du harcèlement moral ou de la discrimination, notamment à cause de leur handicap. Une ancienne collaboratrice accuse même l’établissement financier d’avoir mis sa vie en danger.

À son arrivée chez BNP Paribas, Naglaa Afifi aspirait à faire une belle carrière dans une des plus grandes banques européennes. Un espoir d’autant plus vif qu’elle avait obtenu son poste via la Mission Handicap, le programme mis en place par la multinationale pour recruter et promouvoir l’inclusion des salariés porteurs d’une infirmité. Depuis longtemps, la mère de famille souffre d’une maladie auto-immune rarissime, qui atteint sévèrement son système cardiorespiratoire. Contrairement à ses attentes, l’ancienne collaboratrice raconte à l’Informé un parcours semé d’embûches. Sa voix est calme, ses mots incisifs : « Je pense que la banque n’avait pas réellement la volonté de m’intégrer. J’ai eu l’impression qu’on essayait de me faire craquer, me faire partir à tout prix. » Pire, l’ancienne conseillère assure que ses conditions d’exercice, le rôle ambigu des RH et l’inertie de la médecine du travail ont mis sa vie en danger. Selon nos informations, elle vient de saisir les prud’hommes de Paris pour faire reconnaître du harcèlement moral, de la discrimination et une exposition à un risque immédiat de mort.
Dans sa requête, son avocat, Me Charles Morel, soutient que les « méthodes de management brutales » qu’elle dénonce ont un « caractère systémique » chez BNP Paribas. D’autres salariés ou anciens collaborateurs de la banque confient à l’Informé avoir subi une différence de traitement et des pressions morales à cause de leur handicap ou maladie. Trois d’entre eux attaquent aussi la banque devant la justice civile pour harcèlement moral ou discrimination. Des dossiers qui ne cadrent pas avec les engagements et la communication nourrie de BNP Paribas en termes de diversité et d’inclusion, notamment des salariés handicapés. La banque est même détentrice du label « Diversité » délivré par l’Afnor, qui distingue les bonnes pratiques en matière d’égalité professionnelle et de lutte contre les discriminations. « D’un côté, le discours de BNP Paribas se veut très bienveillant vis-à-vis des salariés qui souffrent d’une pathologie, assure Me Charles Morel, qui défend plusieurs d’entre eux et ferraille souvent contre le groupe bancaire. De l’autre, je constate dans les dossiers dont je m’occupe que le handicap ou la maladie sont des freins dans la carrière des collaborateurs. »
En plus des prud’hommes, Naglaa Afifi a déposé une plainte avec constitution de partie civile pour harcèlement moral et discrimination contre la banque. Le dossier est confié à un juge d’instruction du tribunal de Paris depuis novembre, indique une source judiciaire. La plainte pénale vise aussi l’ancien DRH du secteur de Paris 15e. Selon l’ex conseillère, celui-ci aurait « bloqué » son évolution de carrière : au fil du temps, elle a formulé pas moins de 35 candidatures pour changer de poste en interne et quitter cet arrondissement. Sans succès, bien qu’elle ait obtenu le titre de meilleure vendeuse. À l’époque, la collaboratrice cherche à progresser au sein de la banque, mais veut, aussi, fuir ses conditions de travail au sein de l’agence de Montparnasse. Elle s’y noie sous un portefeuille de plus de 2000 clients, assez dense pour occuper deux salariés selon elle, bien qu’elle bénéficie en principe d’un 4/5e thérapeutique. « Je ne comptais plus mes heures, je passais moins de temps avec ma fille », se souvient-elle. Or le stress et la pression sont particulièrement nocifs pour la jeune femme : ils sont susceptibles d’affaiblir son système immunitaire et donc d’empirer sa maladie. De la même manière, le fait de rester longtemps dans le froid ou les courants d’air lui est proscrit.
« Mise au placard »
« Seul un bureau fermé pourrait permettre de garantir ces conditions », indique la médecine du travail. Contrairement à ces recommandations, la collaboratrice assure avoir été installée pendant deux ans en face de la porte d’entrée, par définition régulièrement ouverte. Même lorsqu’un hiver, des travaux ont conduit l’agence à couper le chauffage. « Il pouvait faire -3 degrés, j’avais horriblement froid, même avec une doudoune », se souvient Naglaa Afifi. En dépit de ses multiples relances, elle est contrainte d’occuper les bureaux d’autres conseillers en vacances, selon leur bon vouloir. « Jusqu’au jour où un collègue a eu pitié de moi et m’a laissé le sien avant de quitter l’agence », ajoute-t-elle. Entre-temps, la collaboratrice enchaîne les rhumes, les grippes… En tout, elle fait état de 62 arrêts de travail et deux hospitalisations au cours de son contrat chez BNP Paribas. À cause de l’affaiblissement de ses défenses immunitaires, la salariée contracte une pneumonie lors d’un rendez-vous avec un client récemment sorti de soins intensifs. De plus en plus gravement atteinte, voyant que les soignants n’arrivent pas à trouver l’origine de la maladie, Naglaa Afifi sollicite l’aide de son supérieur pour obtenir l’accord du client de mettre en contact leurs hôpitaux respectifs, afin de trouver un traitement. En vain, selon elle.
Le manque de protection que dénonce Naglaa Afifi aurait atteint son paroxysme lors de la pandémie de Covid-19. À ce moment-là, la commerciale est transférée à l’agence Pasteur : une promotion, sur le papier, qui, selon la salariée, signe au contraire sa « mise au placard ». Elle ne gère plus que quelques centaines de clients, un nombre qui l’empêche de remplir ses objectifs, et assure que le directeur de l’agence la rabaissait en permanence. « Il me criait dessus même devant mes collègues ou des clients, dit l’ancienne conseillère. Pendant le covid, mes supérieurs ont voulu très vite que je revienne travailler en présentiel, bien qu’il n’y ait ni masques, ni vaccin. » À cause de sa pathologie pulmonaire, la jeune femme fait partie des personnes fragiles, selon la liste produite par le ministère de la Santé : elle écrit officiellement à sa direction pour indiquer que revenir à l’agence reviendrait à risquer sa vie.
Cependant, la nouvelle médecin du travail ne prend en compte ni ces recommandations gouvernementales, ni le courrier envoyé par le chef de service de pneumologie du Kremlin-Bicêtre, et se borne à indiquer que « c’est la RH qui décide », raconte Naglaa Afifi. Dans des courriels que l’Informé a pu consulter, la doctoresse sollicite le DRH du 15e arrondissement pour savoir si la conseillère peut exercer ses missions de chez elle. Il répond : « J’ai envie de dire que son poste n’est pas éligible au télétravail ». Un mail qui, selon la requête, montre « le caractère intentionnel » des agissements de ce gestionnaire de carrière. Face à un mur, la salariée saisit l’ordre des médecins et obtient un courrier d’excuses de la part de la soignante. « Dans ce dossier, la médecine du travail est restée aux ordres de la banque, affirme son avocat, Me Charles Morel. De manière générale, elle ne joue pas son rôle de protection des salariés chez BNP. »
Sollicité, l’établissement n’entend pas commenter les « situations individuelles », mais assure que la banque applique un principe de « tolérance zéro » : « Les collaborateurs du groupe sont tenus de ne faire preuve d’aucune forme de discrimination, d’intimidation ou de harcèlement à l’égard d’autres collaborateurs. » L’entreprise indique avoir mis en place à cette fin un « dispositif robuste pour prévenir, détecter et traiter » ces actes. « Des investigations sont menées dès lors qu’un signalement est porté à notre connaissance via les différents canaux d’alerte », ajoute la firme. De son côté, Naglaa Afifi assure avoir « frappé à toutes les portes, alerté toutes les instances : les RH, la médecine du travail, les syndicats… », comme le confirment des documents que nous avons consultés. La salariée a même écrit à la directrice régionale de l’entreprise pour l’appeler à l’aide. « Malgré les nombreux signalements, aucune enquête n’a été mise en œuvre par BNP Paribas pour remédier à ces agissements », peut-on lire dans sa requête. La banque a même promu le DRH visé par sa plainte au rang de gestionnaire de carrière sur toute l’Île-de-France.
« Il me rabaissait sans cesse »
À des centaines de kilomètres de Paris, dans la région bordelaise, une autre collaboratrice de BNP, elle aussi porteuse d’un handicap, dénonce la même « indifférence » de la direction, et la même « pression » pour travailler en présentiel en pleine pandémie, malgré les indications gouvernementales. Atteinte d’une maladie auto-immune qui lui cause une faiblesse respiratoire, Manuela Ballade fait partie à ce moment-là des personnes à risque. À l’issue d’un appel des RH pour solliciter « autoritairement » son retour à l’agence, la conseillère clientèle a d’ailleurs fait un malaise, que la banque n’a pas voulu reconnaître comme un accident de travail. Début 2023, Manuela Ballade a fait condamner la banque pour harcèlement moral devant les prud’hommes de Paris. Elle a fait appel pour faire reconnaître également une discrimination à cause de son handicap et des manquements de la direction.
Pendant des années, la salariée a subi les moqueries de son directeur d’agence : l’homme avait pour habitude de la surnommer « Robocop », « Cotorep » - l’ancien nom de l’allocation adulte handicapé - ou bien « ITT » en référence ses arrêts de travail. Voire de lui lancer des phrases assassines telles que « tu n’es rien ». « Il me rabaissait sans cesse sur mes compétences, et même sur ma vie », se souvient la quinquagénaire. Un jour où elle doit se rendre à Paris pour un rendez-vous médical important, son chef l’accuse de s’absenter pour aller « voir les illuminations de Noël sur les Champs-Élysées ». La banque a reconnu le comportement violent de son directeur en 2020, à l’issue d’une enquête interne dans laquelle une vingtaine de salariés ont témoigné. Manuela Ballade assure cependant avoir interpellé la direction sur ses conditions de travail dès fin 2016. Elle avait notamment sollicité un entretien avec sa responsable RH pour lui faire part du management abusif de son supérieur. Un syndicaliste SNB assure lui aussi avoir signalé le problème aux RH et aux plus hautes instances de la banque, dès 2017.
Si l’affaire s’est conclue par le licenciement du manager, la banque n’a pour autant pas voulu indemniser Manuela Ballade, qui a dû passer à un mi-temps thérapeutique à cause du harcèlement qu’elle subissait. La salariée s’est d’ailleurs battue pour faire reconnaître le motif médical de ce temps partiel, longtemps étiqueté par BNP Paribas comme un choix pour « convenance personnelle ». « Pendant longtemps, je me suis investie pleinement, mais je ne veux plus travailler dans une entreprise qui méprise les salariés et le handicap », dit-elle. Auprès de l’Informé, BNP Paribas assure a contrario mener, avec sa Mission Handicap, « une politique volontariste » pour « favoriser l’emploi et l’intégration des personnes en situation de handicap ». Selon la banque, de « nombreuses actions » participent au « maintien dans l’emploi de ces collaborateurs, en contribuant à leur évolution professionnelle ».
« Bâtons dans les roues »
Un ancien salarié assure cependant qu’un accident de moto a fait brutalement basculer sa carrière dans le groupe. Jusque-là, Sofiane (1), conseiller patrimonial dans le 17e, avait connu une progression fulgurante au sein de la banque. « J’intervenais sur toute la région, on m’appelait dès qu’il y avait un rendez-vous avec de forts enjeux financiers, raconte l’ex-collaborateur. Je me donnais à fond, je faisais des chiffres hallucinants. » À tel point que le jeune homme avait intégré le programme « Talents », créé par la société pour repérer les profils les plus prometteurs et les accompagner jusqu’à de hautes fonctions. En 2020, un grave accident de circulation lui laisse un handicap sur une des jambes : il ne peut plus bouger son pied et ressent des douleurs en permanence. Difficile donc, lorsqu’il reprend le travail après des mois d’arrêt, de passer d’agence en agence pour se rendre aux rendez-vous avec les clients. Malgré les recommandations de la médecine du travail de limiter au maximum ses déplacements, Sofiane raconte que sa direction ne lui a pas fourni de fonctions plus fixes, et lui a seulement conseillé de recourir à la visioconférence, bien moins efficace au vu de ses missions. « BNP Paribas n’a pas cherché à adapter son poste, bien que ce soit une obligation légale », assure Me Charles Morel.
« À aucun moment ils n’ont pris en compte mon état de santé, abonde l’ex-conseiller patrimonial. Au contraire, j’ai eu l’impression qu’on essayait de me mettre des bâtons dans les roues pour me reprocher mes chiffres. » Avant d’ajouter : « Il y avait des rumeurs disant que mon poste allait disparaître et qu’il ne fallait plus faire appel à moi. » L’attitude de la direction interpelle ses collègues, comme cette directrice d’agence qui atteste, dans le cadre de la procédure, de « l’hypersollicitation » que subissait Sofiane : « Au-delà du déséquilibre organisationnel, je voulais attester du mal-être dont il souffre. Que fait-on de sa qualité de vie au travail ? Comment pouvons-nous accepter de le voir courir d’agence en agence sans assurer ses rendez-vous ? » Épuisé, le jeune homme finit par démissionner. Il garde un goût amer de son passage au sein de la banque : « Je me voyais vraiment évoluer chez eux, j’étais un collaborateur exemplaire, et au moindre accident de parcours, tout s’arrête. Forcément, on se dit que le handicap n’a pas sa place chez BNP Paribas. » Il a saisi les prud’hommes de Paris afin de faire reconnaître un harcèlement moral et une discrimination : il accuse notamment la banque d’avoir « souhaité insidieusement se séparer de lui » à cause de son infirmité, selon sa requête.
Un de ses collègues, Charlie (1), raconte que, dans son cas, un responsable des ressources humaines lui aurait même suggéré de démissionner pendant son arrêt maladie. Le conseiller du 17e, salarié de la banque depuis plus de 15 ans à l’époque, avait contracté une sévère embolie pulmonaire. Arrêté pendant cinq mois, il raconte que son responsable des ressources humaines le contactait parfois « de manière pressante » pour savoir quand il allait reprendre, jusqu’à lui proposer de démissionner tout en lui promettant un nouveau poste à son retour.

Récemment, le groupe BNP Paribas a essuyé deux condamnations pour avoir discriminé des salariés handicapés ou malades. Le 19 décembre, la cour d’appel de Paris a reconnu que la banque avait mis au placard un collaborateur handicapé, laissé de longues années sur un poste à l’Inspection Générale sans mission définie, au-delà de travaux ponctuels d’analyse de documents. Des fonctions bien en deçà de ses compétences et de ses aspirations. En presque dix ans, le salarié n’a pas connu d’évolution de carrière, bien qu’il ait multiplié les candidatures internes. La firme a aussi tardé à adapter son environnement de travail aux recommandations de l’ergonome, mandaté en 2020. Il a obtenu 35 000 euros d’indemnités.
Début octobre, la justice avait déjà épinglé une des filiales du groupe, BNP Paribas Real Estate Property Management, pour la discrimination d’un de ses collaborateurs à cause de l’état de santé. Tombé en burn-out à cause de la « cadence infernale » qu’il subissait, le chargé d’affaires immobilières et contentieux est resté quelques mois en arrêt maladie. Son retour fut pour le moins brutal : dès le lendemain, le directeur général de la filiale, accompagné des RH, lui a remis en mains propres une convocation à un entretien de licenciement, avant de le mettre à la porte quelques jours plus tard pour insuffisance professionnelle. Le salarié n’avait pas fait l’objet du moindre reproche par le passé. « Huit mois auparavant, il avait même eu une augmentation, avec des félicitations sur son travail, souligne Me Johan Zenou, son avocat. Dès qu’il n’a plus pu tenir le rythme, la banque l’a remercié. » La cour d’appel a sanctionné le fait que la filiale n’ait pas respecté les préconisations de la médecine du travail, qui recommandait un changement de poste et une mutation. En 2022, la justice avait déjà reconnu le licenciement abusif d’une salariée handicapée que la maison mère n’avait pas cherché à reclasser.
De son côté, la banque met en avant la signature, l’année dernière, de son 5e accord handicap. « À fin 2022 au sein de BNP Paribas SA, 2 167 collaborateurs étaient en situation de handicap déclaré, accompagnés tout au long de leur carrière en bénéficiant de mesures adaptées », indique l’entreprise. Bien que le nombre de salariés handicapés tende à augmenter depuis quelques années, la banque n’atteint pas le taux d’emploi légal de 6 %. Selon nos informations, BNP Paribas prévoyait de verser plus d’1 millions d’euros de contribution au titre de l’obligation d’emploi des travailleurs à l’AGEFIPH en 2022. « Il y a une dichotomie entre la communication de la banque et les résultats en interne, notamment en termes d’embauche des salariés handicapés », objecte une source syndicale. Selon nos informations, au moins un syndicat, la CFDT, s’était opposé à l’octroi du label « Diversité » et « Égalité professionnelle » de l’Afnor, renouvelés début 2022 pour quatre ans.
Accusations de discrimination raciale : la double peine
Au-delà d’une différence de traitement en lien avec le handicap, deux collaborateurs, présent ou passé, accusent la banque d’une discrimination à cause de leurs origines. Dès leur arrivée, ils disent avoir subi des remarques discriminatoires : « on ne va pas vous fouetter, c’est fini ce temps-là », aurait essuyé Charlie de la part d’un supérieur, en référence à sa couleur de peau, noire. Sofiane, cité plus haut, dénonce de son côté des commentaires « sur les Arabes, les musulmans » et un « isolement » au sein de son agence, dans le 17e. Selon lui, la directrice aurait même refusé de déclencher la procédure d’incident lorsqu’un client l’a traité de « barbu ». « L’équipe tenait des propos racistes contre lui à chaque rassemblement : pause-café, déj, réunion… », atteste une ancienne collègue. Les deux salariés se plaignent aussi d’une carrière ralentie, et du même genre d’explications. « On m’a dit que mon profil ne correspondait pas aux “standards du territoire” du 17e », assure Charlie. Le conseiller, dans les rangs de BNP Paribas depuis plus de 20 ans, a souvent stagné de longues années au même poste.
Sur son cas, l’inspection du travail a rendu un rapport en décembre 2022, où elle conclut que les évolutions de carrière et de salaire de Charlie « se sont faites à un rythme significativement moins soutenu que pour la très grande majorité de ses collègues ». Dans son courrier, le service de contrôle enjoint la banque à rattraper le retard contractuel du salarié. Depuis de longs mois, celui-ci souffre d’une dépression et s’est vu prescrire un lourd traitement médicamenteux. Il a saisi les prud’hommes de Paris pour faire résilier judiciairement son contrat de travail. « Les collaborateurs du Groupe sont tenus de ne faire preuve d’aucune forme de discrimination (..) qui serait fondée sur des critères prohibés tels que le genre, la nationalité, l’état de santé, le handicap, l’âge, l’identité - incluant les origines », assure de son côté la banque, avant d’ajouter que « de nombreuses actions de sensibilisation et formation » ont lieu, notamment pour prévenir les actes discriminatoires.
(1) Les prénoms ont été modifiés