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Vidéosurveillance algorithmique : la Quadrature du Net et la CNIL s’affrontent sur les données personnelles

La commission est intervenue dans un contentieux pour expliquer sa tolérance à l’égard des images captées par les policiers municipaux dans certains cas. L’association s’oppose aux arguments du gendarme des données personnelles.

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MATTHIEU DELATY / Hans Lucas via AFP

Moirans, petite commune d’Isère, à quelques encablures de Grenoble, devient le ring de la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Derrière cette technologie, des caméras vidéo couplées à des traitements informatiques permettant d’analyser automatiquement les images captées. Depuis plusieurs semaines, la CNIL témoigne d’une certaine mansuétude à l’égard de ce dispositif, qu’elle tolère dans certaines circonstances. Une position ouvertement combattue par la Quadrature du Net. L’association de défense des libertés numériques ferraille même devant le tribunal administratif de Grenoble contre le déploiement de tels outils dans cette commune d’Isère, où, hasard, demeure l’un de ses juristes, Bastien Le Querrec. Elle conteste le déploiement de la VSA sur 38 caméras implantées dans son espace public via la solution israélienne Briefcam. Un logiciel choisi par la mairie qui peut identifier les couleurs des véhicules, les attributs des personnes (vêtements, chapeaux, sac à dos, masques etc.), les tailles, les vitesses, le fait de s’attarder sur une zone déterminée, le sens des mouvements des objets ou individus, les plaques d’immatriculation et les « similitudes d’apparence », pour suivre une personne sur plusieurs caméras. Fait rare : selon nos informations, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a adressé au tribunal administratif un « mémoire en observations » pour défendre sa doctrine sur le sujet. Analyse à laquelle la Quadrature du Net a répondu via un contre-mémoire. L’Informé a pu consulter les deux documents.