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GlobalEye : ce que cache le choix des avions radars suédois par la France

Derrière le deal annoncé au Bourget, Paris attend des contreparties de la part de Stockholm, notamment via la vente de frégates.

Un avion radar GlobalEye du groupe suédois Saab, lors d’un show aux Émirats arabes unis en 2021.
Un avion radar GlobalEye du groupe suédois Saab, lors d’un show aux Émirats arabes unis en 2021. GIUSEPPE CACACE / AFP

Jusqu’à présent, GlobalEye, l’avion radar de Saab, n’avait été commandé que par la Suède et les Émirats arabes unis, deux pays disposant d’une flotte modeste. Mais au dernier salon du Bourget, en juin, l’avionneur de Linköping a bu du petit-lait en apprenant que la France avait « sélectionné » son appareil. Ce deal, s’il se concrétise, s’inscrit dans une roadmap de défense franco-suédoise dont les détails n’ont pas été révélés. Mais elle passerait notamment par la vente de frégates FDI produites par le français Naval Group à la Suède, qui ne possède que de modestes corvettes aux capacités sous-marines limitées. Cette piste a déjà été évoquée par le ministère des armées en juin. Mais selon nos informations, et même si cela ne sera jamais affiché comme tel car contraire au droit européen, il s’agit bien d’une compensation attendue fermement par la France en échange de l’achat des GlobalEye. À ce stade, aucun contrat en bonne et due forme n’a d’ailleurs été signé sur ces derniers, parce que la Suède n’a pas encore formellement annoncé sa préférence pour les frégates françaises.