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Continuer la lectureComment le Qatar a perdu des milliards dans l’audiovisuel
BeIn Media Group, organe d’influence de l’Emirat, réunit des chaînes sportives, du négoce de droits et une mini-major hollywoodienne. Avec les années, il s’est transformé en un véritable gouffre financier, dont voici les chiffres détaillés.

Combien le Qatar est-il prêt à débourser pour asseoir son soft power ? Des milliards dans la construction de stades en plein désert, bien sûr. Mais pas seulement. Voilà maintenant 10 ans que, pour étendre son influence, l’émirat dépense sans compter dans le domaine audiovisuel, via la structure BeIn Media Group (3.500 salariés). Cette entité assure trois activités : la diffusion de ses chaînes BeIn Sports dans 43 pays, le négoce de droits de retransmission de compétitions (elle commercialise notamment la ligue 1 hors de France) et la production cinématographique, depuis le rachat de Miramax, l’ancienne mini-major d’Harvey Weinstein. Selon les chiffres rassemblés par l’Informé, l’affaire vire au gouffre financier. A lire les derniers comptes déposés, la société BeIn IH Ltd, qui regroupe la plupart de ces activités (hormis les chaînes au Moyen Orient et le bouquet satellite Digiturk), a cumulé 1,6 milliard de dollars de pertes consolidées entre 2015 à 2020. Son chiffre d’affaires, après avoir culminé à 1,4 milliard de dollars en 2018, s’est effondré à 893 millions de dollars en 2020.