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Continuer la lectureLe transporteur Malherbe planche sur un nouveau changement d’actionnaires
Contrôlé par les frères Alain et Noël Samson, l’entreprise normande de plus de 3 000 salariés a mandaté une banque d’affaires pour recomposer son tour de table.
En Normandie, il est un peu le local de l’étape, solidement ancré dans son fief du Calvados… Mais le rayonnement du transporteur routier Malherbe est bel et bien national, avec une quarantaine d’agences sur tout l’arc Atlantique, dans le Nord, l’Est et la région parisienne. Doté de plus de 3 000 salariés, le groupe reste aujourd’hui contrôlé par deux frères, Alain et Noël Sanson, accompagnés d’un certain nombre de partenaires financiers. Mais les lignes devraient bientôt bouger au capital : selon nos informations, la banque d’affaires Edmond de Rothschild a été mandatée pour préparer une nouvelle recomposition du tour de table. Toutes les options semblent à l’étude : l’ampleur de la participation qui sera mise en vente ne serait pas encore arrêtée.
Le transporteur est habitué à ce genre d’opérations, puisqu’il en a mené une demi-douzaine depuis 2001, année où il a pris son indépendance de Transalliance sous l’égide d’Alain Samson. La dernière transaction significative remonte à fin 2018 : Arkéa Capital et BNP Paribas Développement, mais aussi plusieurs entités de la galaxie Crédit Agricole étaient alors entrés au capital à la place de Siparex et du fonds régional NCI. Début 2023, les lignes néanmoins avaient un peu bougé quand Malherbe s’est emparé d’un petit concurrent basé dans la Sarthe, Etoile Routière : les dirigeants avaient légèrement renforcé leur position majoritaire, tout en menant le refinancement de la dette.
Rompu aux opérations de croissance externe, comme encore l’achat du luxembourgeois TLW début 2024, le groupe ferait aujourd’hui état d’un chiffre d’affaires d’un peu moins de 500 millions d’euros, contre encore 300 millions en 2018. Son Ebitda s’élèverait désormais à près de 40 millions d’euros. Une majorité de ses clients viendraient des secteurs de l’agroalimentaire et de la distribution, mais le transporteur travaille aussi pour l’industrie (métallurgie, pharmacie, emballage), le bâtiment et l’énergie.
Si les frères Samson se sont fait connaître avec le développement de Malherbe, Alain, l’aîné, s’est aussi constitué un véritable petit empire via sa holding Samfi Invest. Cette dernière a misé sur les énergies renouvelables, avec H2V dans l’hydrogène vert et Solartrade dans le photovoltaïque. Elle a aussi investi dans le self-stockage pour les particuliers et professionnels, avec Locabox, qui a revendu 20 centres l’an passé à Carlyle. Samfi a aussi fait parler d’elle ces dernières années en investissant aux côtés du breton Sealar pour remporter la gestion des aéroports du Havre, de Caen, de Deauville et de Rouen.
