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Continuer la lectureL’usine Toyota de Valenciennes anticipe un redressement fiscal de 75 millions d’euros
Le fisc estime que le site nordiste paie des charges volontairement trop importantes à sa maison mère pour minimiser ses bénéfices en France. Et cela fait 20 ans que ça dure.

On savait l’administration fiscale têtue. On découvre que le groupe Toyota l’est tout autant. Selon nos informations, Bercy suspecte le constructeur automobile de gonfler les coûts de sa filiale industrielle tricolore, ancrée à côté de Valenciennes (Nord), pour mieux en minimiser les bénéfices, et limiter ainsi son niveau d’imposition. Les limiers du fisc contestent pour la période allant de 2015 à 2017 « la politique de prix de transfert », c’est-à-dire la stratégie de fixation des prix de vente et d’achat entre l’usine française, sa holding bruxelloise Toyota Motor Europe NV/SA et la maison mère japonaise. Signe que l’affaire peut coûter cher, le fabricant, notifié d’un redressement qu’il a contesté en mars 2020, a mis de côté 75 millions d’euros en 2022.