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Continuer la lectureLes détails du gros plan de départs de Microsoft en France
La rupture conventionnelle touche plus de 10% des effectifs. Sont particulièrement concernés les services partenariats, marketing et ventes. Mais interdiction pour les candidats au départ d’aller chez Google, Amazon ou Salesforce.

Les départs sont désormais actés chez Microsoft France. En janvier dernier, la société américaine avait annoncé une vague de 10 000 licenciements dans le monde (environ 5% de ses effectifs) avec un objectif : adapter sa « structure de coût » au ralentissement économique post-Covid. En première ligne, l’Hexagone a dû mettre en place une procédure de rupture conventionnelle collective basée sur le volontariat pour supprimer 209 postes, soit plus de 10% des équipes, comme l’a révélé Liaisons Sociales.
Selon nos informations, ce plan est maintenant bouclé. Dans le détail, les services liés aux partenariats (Global Partner Solutions), au marketing (Marketing and Operations) et aux ventes (Commerce Scale Unit) sont les plus touchés avec 20 à 33 postes visés pour chacun d’entre eux. Toutefois, la direction s’est réservée le droit de refuser un départ pour « un poste similaire (...) au sein de l’une des trois sociétés concurrentes suivantes : Google, Salesforce et Amazon (ou toute autre société des Groupes auxquels elles appartiennent) », prévoit l’accord collectif. À l’inverse, d’autres activités sont totalement épargnées car jugées trop stratégiques : cloud Azur, intelligence artificielle, sécurité informatique…

Cette rupture conventionnelle est particulièrement généreuse pour les personnes de plus de 50 ans et avec plus de 15 ans d’ancienneté. Ces derniers ont droit à 1,9 mois de salaire par année d’ancienneté (contre 1,7 pour les autres) et 1,4 mois à partir de la 15e année (contre 1,2 pour les plus jeunes), le tout dans la limite de 550 000 euros bruts.
Tous les volontaires ont déjà vu leurs projets professionnels étudiés et les dossiers sont désormais entre les mains de la commission de suivi : elle se réunira tous les mois pour faire un point et ce, jusqu’en avril 2024. En parallèle, une cellule de soutien psychologique, Microsoft Cares, a été mise en place afin d’accompagner les salariés dans cette période. Contactée, la société indique que « les ajustements organisationnels et ceux concernant les effectifs sont nécessaires et surviennent régulièrement dans la gestion de notre entreprise. Nous continuerons à prioriser et à investir dans des domaines de croissance stratégiques pour notre avenir et pour aider nos clients et partenaires. »
Cette réorganisation survient après une bonne année 2022 pour cette filiale. Elle avait enregistré un chiffre d’affaires de 3,16 milliards d’euros en progression de 22% pour un résultat net de 117 millions d’euros en hausse de 26%. Elle n’est pas la seule à prendre de telles mesures. L’ensemble des sociétés du secteur ont annoncé des plans sociaux : Amazon, Google, Salesforce, Meta, Yahoo !, Zoom… selon le site Layoffs.fyi, plus de 227 600 suppressions d’emplois ont été annoncées depuis le début de l’année dans le domaine du high-tech.