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Tech - Télécom

Fadettes, localisation... Free s’attaque à la conservation des données pour les autorités, et c’est mal parti

Au nom de la vie privée et d’autres droits fondamentaux, l’opérateur conteste la façon dont police et services de renseignement peuvent aujourd’hui accéder aux informations de ses abonnés. Mais le rapporteur public du Conseil d’État ne le suit pas.

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PHILIPPE HUGUEN / AFP

Cette fois, l’affaire semble mal embarquée pour les équipes de Xavier Niel. Free, Free Mobile et l’hébergeur Scaleway, trois sociétés du milliardaire de la tech - et actionnaire de l’Informé - ont décidé d’attaquer le régime de la conservation des données de connexion. En substance, cette obligation oblige les opérateurs de communication, les FAI ou encore les intermédiaires du web comme les réseaux sociaux à conserver en mémoire les traces numériques de leurs abonnés, c’est-à-dire l’ensemble des données qui ne sont pas rattachées aux contenus (comme les mails, les SMS, les vidéos). Ces métadonnées, dans le jargon, visent les « qui », « à qui », « quand », « où », « comment » de tous les échanges électroniques et appels téléphoniques, en plus d’une ribambelle d’autres informations, relatives aux abonnements notamment. Des datas très précieuses pour la police mais aussi les services du renseignement qui peuvent retracer le graphe social d’un individu et donc connaître les personnes de son entourage, ses comportements ou les lieux qu’il fréquente régulièrement (comme un hôpital, un temple, une église, une mosquée ou un club libertin).