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Continuer la lectureQuatre fonds se penchent sur Stago, la valorisation devrait dépasser le milliard
Offre professionnelleJusqu’alors contrôlé par la famille de l’actuel dirigeant, Lionel Viret, ce spécialiste de l’hémostase de 2 600 salariés pourrait s’adosser à un acteur du private equity dans les prochains mois.
Les hostilités sont bel et bien lancées. Attendue de pied ferme par le microcosme du private equity depuis près d’un an, la vente du spécialiste de l’hémostase Stago prend forme. Rothschild & Co et Moelis & Company, les banques conseils de la famille de l’actuel dirigeant Lionel Viret, ont reçu quatre offres de la part de grands fonds de la place, a appris l’Informé. Deux sont issues d’investisseurs français, PAI Partners et Archimed, et deux proviennent des anglo-saxons CVC et Advent International. « Advent a remis une offre conditionnée à de nombreux éléments y compris des ajustements de périmètre », tempère toutefois une source. Exit donc le laboratoire pharmaceutique suisse Roche, qui avait scruté le dossier avec la banque JPMorgan, comme nous l’avions révélé en mars.
La somme à débourser pour mettre la main sur Stago devrait être coquette. Le groupe espère en effet devrait dégager un Ebitda de près de 130 millions d’euros sur l’exercice 2025. Dans un secteur où les valorisations avoisinent souvent près de 15 fois l’Ebitda, le prix de Stago dépassera donc sensiblement le milliard d’euros. Et ce même si le dossier n’est pas sans aspérité, l’excédent brut stagnant depuis quelques années. De surcroît, plusieurs sources ont préalablement mentionné que Lionel Viret n’avait pas vocation à rester durablement aux commandes du groupe. Son directeur financier Antoine Coulon a aussi brutalement quitté l’entreprise, peu de temps avant le démarrage formel de l’enchère… officiellement pour prendre sa retraite. « Il était considéré comme le trait d’union entre la famille et le management », souligne un financier.
Fondé au sortir de la seconde guerre mondiale et basé à Asnière-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Stago commercialisait initialement une solution facilitant la digestion et les dérangements hépatiques. Il est désormais une référence mondiale en hémostase et travaille avec nombre de laboratoires de biologie médicale, auprès desquels il écoule ses produits dans 110 pays. L’industriel tricolore dispose aussi de pôles de R&D et de production aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Irlande et en Chine.
Le prochain tour de l’enchère est attendu d’ici la fin de la semaine.
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