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Continuer la lectureVivendi : la tragédie italienne de Vincent Bolloré. Partie 2
Chez Telecom Italia comme chez Mediaset, les erreurs stratégiques de l’entrepreneur breton ont déjà coûté plusieurs milliards d’euros. Deuxième volet de notre enquête sur les déboires du géant de la communication.
Dix ans après l’irruption hostile de Vivendi au sein de l’establishment italien, l’heure des comptes a sonné pour le groupe tricolore et son actionnaire de contrôle, la famille Bolloré. D’abord, chez Telecom Italia, une affaire mal engagée depuis l’entrée du Français au capital en 2015. En grande difficulté, l’opérateur historique transalpin a profité du soutien du gouvernement Meloni et de l’arrivée à son capital de la Poste locale pour enregistrer une petite embellie de son cours. Vivendi a saisi cette opportunité pour vendre 15 % du capital en mars, ne conservant que 1,8 %. Un quart a été écoulé sur le marché, à 0,285 euro par action, selon nos informations. Les trois quarts ont été vendus à la Poste, à 0,2975 euro par action. Ce prix de vente est 3,6 fois moins élevé que le prix déboursé pour acheter ces mêmes actions en 2015-16 (1,08 euro par action). Selon nos calculs, cette sortie se solde donc par une moins value de 2,56 milliards d’euros, et qui pourrait même grimper à 2,8 milliards si les 1,8 % toujours détenus sont vendus au même prix. Pour ne rien arranger, l’opérateur téléphonique n’a versé quasiment aucun dividende durant cette décennie. Une bien mauvaise affaire, qui rejoint celles que nous avons détaillées dans le premier épisode de notre enquête sur les mésaventures de Vivendi depuis l’arrivée de Vincent Bolloré aux manettes.