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Médias - Culture

Dailymotion, Editis, Gameloft… les très mauvaises affaires de Vincent Bolloré. Partie 1

Depuis la prise de pouvoir du raider breton il y a dix ans, Vivendi a multiplié les acquisitions. Trop chères payées, beaucoup ont été revendues à perte, voire ont tourné au fiasco. Premier volet de notre enquête sur les déboires du milliardaire avec le géant de la communication.

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ERIC PIERMONT / AFP

Vivendi, vidi mais non vici. Vincent Bolloré a-t-il perdu sa vista ? Historiquement, le milliardaire avait acquis une solide réputation grâce à ses coups fumants en Bourse et ses raids très lucratifs sur Bouygues, Lazard, Vallourec, Aegis, ou plus récemment Ubisoft. Au point d’être surnommé le « petit prince du cash-flow » ou le « gentleman raider ». Mais la donne a changé. Ces dernières années, on ne compte plus les entreprises qu’il a rachetées à prix d’or, gérées quelque temps, pour finir par les revendre à perte. Dernier faux pas en date et sans nul doute le plus spectaculaire : la scission de Vivendi, avec l’introduction en Bourse simultanée en décembre dernier de ses filiales Canal+, Havas et Louis Hachette Group. La cour d’appel ayant jugé l’opération non conforme, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a ordonné au groupe Bolloré de lancer une OPA sur ce qu’il reste de Vivendi, dont le cours a logiquement bondi. Grâce à cela, la somme des quatre actions vaut aujourd’hui presque un euro de plus que l’ancien Vivendi. Toutefois, on reste loin du doublement de valorisation qu’avait fait miroiter la famille bretonne. « On est évidemment déçus de ce niveau bas », a admis Yannick Bolloré lui-même fin avril.