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Continuer la lectureMajorelle : les détails financiers du divorce entre Anne Hommel et Sacha Mandel
Désormais à la tête de Nation Advisors aux côtés de Benjamin Perret, l’ex-associé de la star de la com’ de crise a revendu ses parts à son ancienne partenaire.

« Nation Advisors, c’est la communication de toujours, sans compromis sur la qualité de l’exécution et le respect de nos interlocuteurs. » En mars dernier, Sacha Mandel officialisait ainsi sur LinkedIn le lancement de son propre cabinet de conseil en communication, comme l’avait révélé l’Informé quelques mois plus tôt. La création de cette nouvelle agence cofondée avec son acolyte Benjamin Perret, ex-directeur de la communication d’EDF, marquait alors la fin de l’aventure Majorelle pour Sacha Mandel. Depuis 2015, le professionnel codirigeait en effet cette agence aux côtés d’Anne Hommel, véritable star de la communication de crise (DSK, Cahuzac,…).
Ensemble, le binôme s’était forgé une solide base de clients, allant des grosses entreprises (Mediawan, Prime Video…) aux célébrités (Gad Elmaleh, Laeticia Hallyday…). En passant par des personnalités controversées comme Roman Polanski ou le parrain corse Jacques Santoni, chef du gang du Petit Bar. Lors de l’annonce du départ de Sacha Mandel de l’agence, de nombreux acteurs du secteur se sont demandé ce qu’il allait advenir de Majorelle. Et ce que ferait Sacha Mandel de ses parts dans l’entreprise. Selon nos informations, la valorisation de sa participation de 50 % a été fixée à 555 563,70 euros. Une partie de ce montant ne serait pas versée en cash mais viendrait effacer la dette de Lucy - une société d’analyse détenue par Mandel à 90 % - à l’égard de Majorelle.
Si Sacha Mandel est donc entièrement sorti du capital de Majorelle, les liens entre les deux agences ne sont pas totalement coupés. Tout d’abord, jusqu’au mois d’avril dernier, au moins un salarié parti de Majorelle pour rejoindre Nation Advisors travaillait encore en parallèle pour son ancien employeur. Ensuite, les très chics bureaux de l’agence dans le 9e arrondissement de Paris sont encore occupés en partie par les salariés de Nation Advisors, le temps d’une « phase de transition », nous indique une source proche du dossier.
Les résultats de Majorelle, qui dépendent des contrats décrochés, sont assez irréguliers. En 2023, l’agence a dégagé un bénéfice de seulement 26 167 euros, contre 426 827 euros l’année précédente. Ses tarifs sont évidemment confidentiels mais certains ont été dévoilés dans le cadre d’affaires judiciaires : en 2021, l’agence avait par exemple réclamé 230 000 euros pour treize mois de travail à l’entreprise de spectacle le Cirque de Paname à Paris. Et la promotion d’un candidat aux élections présidentielles des Comores en 2016 avait été facturée 120 000 euros. Il s’agissait de l’avocat Fahmi Saïd Ibrahim, selon Africa intelligence. Enfin, la société de production audiovisuelle Troisième Oeil (filiale de Mediawan) - dont nous avons consulté les comptes - s’est octroyé les services de Majorelle pour un montant de 92 438 euros sur douze mois entre 2018 et 2019.