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Continuer la lectureL’ours Paddington, la mauvaise affaire de Vincent Bolloré
La valeur du personnage a été drastiquement revue à la baisse depuis son rachat par Vivendi en 2016.

Pas sûr que sa mignonne petite trogne suffise à réconforter les actionnaires de Vivendi. En 2016, le groupe français de divertissement a déboursé pas moins de 45,75 millions d’euros pour s’offrir le plus célèbre des oursons british, Paddington, une véritable star du box-office. Pour cette somme rondelette, le géant du CAC 40, contrôlé par la famille Bolloré, a mis la patte sur quatre sociétés britanniques – Paddington and Company, The Copyrights Group, Marketreach Licensing et RBSA - et acquis tous les droits d’exploitation du personnage (films, séries, jeux vidéo, parcs à thème…), sauf sur les livres. Comme prévu dans le deal initial, l’entreprise tricolore s’est même acquittée d’une rallonge de 17 millions de pounds (19,5 millions d’euros) en juin dernier.
Plusieurs raisons viennent expliquer cette dégringolade. La boutique de Paddington Station à Londres a dû fermer plusieurs mois à cause de la pandémie. « Les habitudes de consommation changent et nous regardons comment développer un site de commerce en ligne afin de continuer de toucher notre clientèle », indique Marketreach Licensing, qui a dû repousser l’ouverture du café Paddington en décembre dernier. Ensuite, pour cause de covid toujours, les « retards pris par les fabricants pour acheminer les marchandises ont affecté le montant des royalties », complète la société. A ce jour, les peluches se sont écoulées à plus de 25 millions d’exemplaires à travers le monde.
Enfin, aucun nouveau film n’est venu relancer les ventes depuis 2017, année de la sortie du deuxième opus, qui avait rapporté la bagatelle de 228 millions de dollars au box-office mondial. Le prochain épisode commencera à être mis en boite l’an prochain seulement. « Compte tenu de nos ambitions sur ce troisième long métrage, avec un tournage en Amérique du Sud, nous avons préféré attendre que le Covid soit derrière nous avant de démarrer la production, précise Vivendi à L’Informé. Par ailleurs, nous avons pris le temps de bien peaufiner le scénario car Paddington 2 a placé la barre très haut. »
Reste un nuage au-dessus de la tête de notre ourson. L’animal étant perçu comme une icône de l’Angleterre, les détenteurs des droits ont craint que le Brexit n’ait un impact négatif sur la perception du personnage en Europe, indiquent les comptes des sociétés. Mais « ce risque n’a pas été avéré », veut croire Vivendi. La preuve ? « L’engouement international pour la vidéo de la reine Elizabeth II prenant le thé avec Paddington lors des célébrations de son jubilé, avance le groupe. Cette vidéo produite par Studiocanal et Copyrights a touché plus 500 millions de personnes rien que sur twitter, en 24 heures dans 146 pays. Sans compter des dizaines de millions de téléspectateurs de par le monde qui ont suivi le concert devant Buckingham Palace et dont la vidéo faisait l’ouverture. »
En attendant sa réapparition sur grand écran, les plus jeunes peuvent toujours regarder la série animée The Adventures of Paddington, qui a remporté deux Daytime Emmy Awards, dont la troisième saison est en cours de production.
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