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Médias - Culture

L’accord de paix secret entre Canal+ et le cinéma français

Grâce à un tour de passe-passe, la filiale de Vivendi a tenté de réduire ses investissements dans le 7e art, ce que la filière a contesté en justice, jusqu’à la conclusion d’un accord confidentiel.

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XAVIER LEOTY / AFP

Ces derniers mois, entre le groupe Canal+ et le cinéma français, c’est « je t’aime moi non plus ». D’un côté, CNews multiplie les vindictes contre le 7e art hexagonal. Après le discours de la réalisatrice Justine Triet recevant la palme d’or, les éditorialistes de la chaîne info ont par exemple fustigé un « système pervers qui finance des films médiocres » (Philippe Bilger), « des films qui doivent moraliser les masses » (Élisabeth Levy), ou encore une « petite caste qui méprise le public, vit aux crochets du contribuable, et détourne l’exception culturelle pour faire des œuvres médiocres ou d’extrême gauche » (Jérôme Béglé). Mais de l’autre, le patron du groupe audiovisuel, Maxime Saada, n’en finit plus de déclarer sa flamme au petit milieu du grand écran. « Le cinéma français a une valeur énorme, exceptionnelle […] Il a beaucoup de valeur pour nous », assurait-il encore en novembre dernier, lors des rencontres du lobby des réalisateurs ARP (Auteurs réalisateurs producteurs). Il y a un an, dans une interview au Figaro, il se posait même en rempart contre les plates-formes américaines d’un tranchant : « il ne faut pas confier l’avenir du cinéma français à n’importe qui ».