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Continuer la lectureLes régions où Nexity va stopper l’activité du promoteur Édouard Denis
Le groupe a acté la fermeture de certaines directions régionales de sa filiale. Les effectifs vont progressivement se fondre dans ceux de Nexity.

Face à la crise qui plombe le marché de l’immobilier neuf, le géant Nexity fait le ménage au sein de sa filiale de promotion Édouard Denis présente dans 24 villes en France. Lors de sa dernière assemblée générale du mois de mai, le groupe présidé par Véronique Bédague avait annoncé l’ouverture d’une rupture conventionnelle collective (RCC) ciblant 120 salariés pour réduire la voilure de cette activité qui en emploie 320, confirmant une information du Moniteur. La direction avait par ailleurs indiqué qu’elle envisageait de mettre un terme à l’activité d’Édouard Denis dans deux des six zones régionales dans lesquelles elle est implantée.
Quelques mois plus tard, le plan de recentrage d’Édouard Denis, promoteur né dans les années 1980 au Touquet et racheté par Nexity en 2016, est désormais acté. D’après nos informations, Nexity s’apprête bien à stopper dès l’an prochain l’exploitation de la marque dans les régions Sud-Ouest où elle est présente dans trois villes (Anglet, Toulouse, Bordeaux) et Nord-Ouest où elle opère dans cinq villes (Amiens, Villeneuve-d’Ascq, Le Touquet, Caen et Rouen). Les directions des régions concernées ont été informées de ces décisions dans le courant de l’été. Dans ces zones, « les salariés du promoteur [qui ne sont pas touchés par la rupture conventionnelle collective, ndlr] passeront progressivement sous pavillon Nexity au fil des ans », explique un proche du dossier.
Toutes les régions concernées par la rupture conventionnelle collective
Contactée, la direction de Nexity confirme ces fermetures programmées, précisant que, dans la région Est où elle compte six antennes, l’agence Édouard Denis de Strasbourg sera elle-aussi amenée à disparaître en fusionnant avec l’enseigne Nexity. « La marque Édouard Denis, historiquement tournée vers la clientèle des investisseurs, a de facto beaucoup souffert de l’arrêt du dispositif fiscal Pinel, explique Jean-Claude Bassien, directeur général de Nexity. Après avoir passé au crible chaque région couverte par l’enseigne, nous avons donc fait le choix de stopper cette activité là où elle avait les plus grandes difficultés et le moins de perspectives de rebond. »
Selon la direction de Nexity, les 120 départs concernés par la rupture conventionnelle collective d’Édouard Denis ne seront toutefois pas exclusivement ciblés dans les régions amenées à disparaître, mais ils toucheront l’ensemble des zones à savoir le Grand Ouest, l’Île-de-France, le Sud-Est et l’Est.
En attendant, le projet de regroupement des deux marques semble déjà faire l’objet de premières frictions dans les régions où celui-ci est acté. Selon plusieurs sources, la directrice régionale de Nexity Sud-Ouest, Chloé Martinelli aurait quitté prématurément son poste depuis cet été. Celle-ci avait été chargée d’accompagner Lise Sauvagnat, directrice d’Édouard Denis Sud-Ouest, pour réaliser la fusion des deux entités dans la région. Contactées, aucune des deux dirigeantes n’a donné suite à nos sollicitations. De son côté, la direction de Nexity dément tout départ à ce stade.