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Continuer la lectureAdvent International veut céder les radars automatiques d’Idemia
Le fonds américain poursuit la vente à la découpe du groupe, issu de l’union en 2017 d’Oberthur Technologies et de Morpho.

Advent International n’a que trop patienté. Ayant échoué à céder l’intégralité d’Idemia, le fonds américain s’est résolu à vendre à la découpe ce fleuron tricolore, issu du rapprochement entre Oberthur Technologies et Morpho, respectivement rachetés en 2011 et 2016 pour 1,15 et 2,4 milliards d’euros. Une réorganisation s’en est suivie, avec la volonté affichée du groupe de se recentrer autour de deux pôles stratégiques : Idemia Secure Transactions et Idemia Public Security.
En juillet, il a ainsi finalisé la cession à IN Groupe d’Idemia Smart Identity, le pôle spécialisé dans les solutions d’identité gouvernementale (passeports, cartes d’identité, permis de conduire…). À contre-courant de sa communication, il a aussi décidé de mettre sur le marché deux autres pans d’Idemia. Le premier, Idemia Public Security, inclut les outils de reconnaissance faciale et les solutions de sécurité aéroportuaire. Bloomberg évoque un mandat de Rothschild & Co, pour un prix qui pourrait être compris entre 2 et 3 milliards d’euros. Et, selon nos informations, le second est Idemia Road Safety, le pôle spécialisé notamment dans la fabrication de radars automatiques.
Pour parvenir à ses fins, le groupe tricolore travaille avec Natixis Partners, a appris l’Informé. Cette banque d’affaires avait déjà officié sur la cession de son activité d’équipements ferroviaires (fabrication de détecteurs de trains…) en 2019. Désormais, elle va œuvrer à la vente d’un périmètre de plus de 20 millions d’euros d’Ebitda, incluant les radars Mesta, connus pour le contrôle de la vitesse et du franchissement des feux rouges.
Régulièrement, le ministère de l’Intérieur fait appel à Idemia, dont le dernier radar en date, le Mesta Fusion 2, permet de surveiller jusqu’à huit voies simultanément, tout en repérant les infractions à une distance de 200 mètres. « La forte dépendance à l’État français est l’un des défauts de ce dossier », souligne toutefois un financier. « L’entreprise compte aussi parmi ses clients l’Arabie Saoudite et Dubaï, mais la base clients reste effectivement modeste », estime un autre expert. Un risque bien identifié par les potentiels acheteurs qui se positionneront sur le dossier dans les prochaines semaines.
Contactées, la direction d’Idemia et Natixis Partners n’ont pas souhaité commenter.