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Grande conso

Lidl attaque Carrefour pour deux pots de fleurs

Le géant de la distribution avait commercialisé des plantes en magasin pendant une courte période de la pandémie durant laquelle c’était interdit. Le discounteur a sauté sur l’occasion pour attaquer son concurrent.

Durant la pandémie, certaines catégories de produits n’avaient pas le droit d’être vendues.
Durant la pandémie, certaines catégories de produits n’avaient pas le droit d’être vendues. SAMUEL BOIVIN / NurPhoto via AFP

Voilà deux plantes en pot qui vont coûter 10 000 euros à Carrefour. Le distributeur, qui proposait des Poinsettias (connus sous le nom d’étoiles de Noël), des Céanothes et quelques autres variétés dans ses rayons en novembre 2020 n’en avait en réalité pas le droit. La raison ? La liste gouvernementale établie durant la pandémie définissait dans un inventaire à la Prévert les produits considérés comme indispensables ou non et donc autorisés ou pas à la vente. Et les plantes, vendues par Carrefour, n’étaient pas sur la liste. Lidl, ayant repéré l’entorse à la loi de son concurrent, n’a pas hésité à envoyer des huissiers. Les 24 et 27 novembre 2020, ces derniers ont constaté l’infraction en achetant deux plantes au prix respectif de 2,40 et 2,50 euros. Deux preuves suffisantes pour permettre quelques mois plus tard à Lidl d’attaquer Carrefour en justice pour concurrence déloyale. Si, en première instance, Lidl a été débouté de toutes ses demandes, le discounter d’origine allemande a fait valoir ses arguments en appel. Dans une décision rendue le 13 juin dernier dont l’Informé a pris connaissance, Lidl a obtenu de Carrefour la somme de 10 000 euros en réparation du préjudice moral et autant pour frais de justice.