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Continuer la lectureLes boutiques Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers n’emballent pas les repreneurs
Trois offres ont été déposées pour racheter les magasins de ces deux enseignes détenues par le Japonais Uniqlo. Mais les propositions sont très réduites.

Que ce soit à Paris ou dans des villes de province, elles ont beau être situées dans de belles zones de chalandise, elles n’intéressent pas grand monde. Elles ? Ce sont les 26 boutiques Princesse Tam Tam et Comptoir des Cotonniers mises en vente, depuis fin juin, par les administrateurs judiciaires dans le cadre du redressement judiciaire qui frappe ces deux filiales françaises du japonais Uniqlo (groupe Fast Retailing). Leur mise sur le marché fait partie d’un nouveau plan de restructuration qui frappe environ un tiers des magasins des deux chaînes. Et c’est surtout un nouveau plan qui s’ajoute au dernier plan de sauvegarde de l’emploi de 2023 qui portait alors sur 304 suppressions de postes et 55 fermetures de boutiques.
À date, très peu de repreneurs se sont portés candidats. Et leurs offres sont loin de concerner la totalité des magasins. Le groupe francilien Antonelle, du nom de l’enseigne de prêt-à-porter féminin éponyme, propose de reprendre 6 boutiques et leurs 17 salariés, pour un prix de cession de 15 000 euros. « Mais il est à parfaire », indiquent les gérants Salomon Cohen, David Cohen et Alain Fhima, dans leur lettre d’intention. Antonelle (47,4 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, pour un résultat net de 1,3 million) s’est fait connaître en 2020 en reprenant les reliquats de la chaîne Un Jour Ailleurs, puis, Cop Copine en 2022 et, enfin, l’enseigne Kookaï, en 2023. Si Antonelle emporte la mise, son objectif est de, purement et simplement, abandonner les marques Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam qui ne sont de toute façon pas à vendre, pas plus que les stocks, le mobilier et les agencements de magasins. Antonelle transférerait alors trois des six boutiques situées à Paris Saint-Lazare, rue des Carmes à Rouen, et rue Jean Jaurès à Boulogne-Billancourt sous sa marque UJA (Un Jour Ailleurs). Elles viendraient grossir un portefeuille qui aligne une soixantaine de magasins sous cette enseigne en France. Et les trois autres points de vente implantés à Paris dans le quartier des Ternes, à Dijon, rue du Bourg, et à Saint-Malo, rue Broussais seraient rebaptisés sous la marque Kookaï.
Deux autres offres plus minimalistes ont également été déposées.
La première émane de William Benguigui, gérant de la société mancelle HD8. Celle-ci exploite la marque d’habillement pour l’équitation Harcour (chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros en 2024 et un déficit de 119 000 euros). Il propose 1 euro symbolique pour les 3 boutiques Princesse Tam Tam de Dijon, Saint-Malo et de Strasbourg (rue des Hallebardes), et la reprise de leurs 9 salariés.
La seconde offre de 150 000 euros est avancée par Frédéric Krief (AAK holding), ancien fondateur de la marque de mode femme Bérénice. Il se focalise sur la boutique Princesse Tam Tam située rue Allard à Saint-Tropez dont il confierait la gestion à la société Davimar, qui exploite la marque Bérénice.