L'abonnement à l'Informé est à usage individuel
Un autre appareil utilise actuellement votre compte
Continuer la lectureLe chausseur André (encore) placé en redressement judiciaire
L’enseigne au parcours mouvementé est en cessation de paiement et vient d’être placée en redressement judiciaire. Elle compte 280 salariés.

Nouvelle déconvenue pour l’enseigne André. Selon nos informations, la célèbre chaîne de magasins de chaussures vient d’être placée en redressement judiciaire le 2 février dernier. L’entreprise 1Monde9, qui détient la marque et exploite le réseau d’environ 70 points de vente, a indiqué au tribunal de commerce de Nanterre être en état de cessation de paiements. Selon les derniers comptes publiés fin 2021, sur une période de 17,5 mois, André a enregistré un chiffre d’affaires de 35,5 millions et une perte de 4 millions d’euros. Un espoir subsiste toutefois pour les 280 salariés : « les éléments présentés laissent penser que l’élaboration d’un plan de redressement est possible », souligne le tribunal, qui a décidé une durée d’observation de six mois et désigné des administrateurs judiciaires pour assister la direction de la société. Une nouvelle audience est toutefois prévue dès le 30 mars pour statuer sur la poursuite d’activité.
Un premier redressement judiciaire à l’été 2020
Les dernières années de cette emblématique enseigne française, créée dès 1898, sont décidément mouvementées. En 2018, ce fleuron du géant Vivarte (Naf Naf, La Halle, San Marina…) est vendu à l’e-commerçant Spartoo quand le groupe, en grande difficulté financière, est démantelé. Mais la chaîne, déjà fragile, ne parvient pas à encaisser les premiers mois de confinement et le spécialiste de la chaussure est placé en redressement judiciaire dès avril 2020. Un seul acquéreur se manifeste alors : François Feijoo. Cet ancien pdg d’André (de 2005 à 2013), devenu président du concurrent Eram de 2013 à fin 2019, reprend environ 55 magasins sur les 180 du réseau en propre, ainsi que 13 affiliés.
Malheureusement, le climat économique actuel, très difficile pour les spécialistes de l’habillement et de la chaussure, semble avoir raison de cette nouvelle tentative de relance. Pour rappel, plusieurs enseignes du secteur sont actuellement en difficulté. Kookaï est placée en redressement judiciaire, Pimkie cherche un repreneur, Cop.Copine devrait baisser le rideau, comme Camaieu fin 2022. Contacté ce jour, François Feijoo ne nous avait pas répondu à l’heure où nous publions cet article.