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Continuer la lectureEPR : pour éviter le fiasco de Flamanville, EDF muscle sa maîtrise d’œuvre
L’énergéticien vient de nommer plusieurs responsables au sein de la direction chargée notamment de construire six centrales EPR 2 d’ici 2043.

Luc Rémont entend conjurer le sort. Le patron d’EDF revoit de fond en comble l’organisation de ses activités nucléaires avec un objectif clair : mettre le groupe public en capacité de construire six centrales de type EPR 2 à horizon 2043 pour un montant le plus proche possible des 67 milliards d’euros annoncés. Puis de lancer par la suite la construction de huit autres réacteurs. Officialisée au printemps - mais dévoilée ces derniers mois dans les colonnes de l’Informé - la transformation de l’entreprise est censée remédier à l’une des faiblesses majeures d’EDF dans la conduite de projet : la mauvaise articulation entre maîtrise d’ouvrage (MOA) et maîtrise d’œuvre (MOE). Cette confusion des rôles entre celui qui commande et celui qui réalise au sein du groupe avait été pointée du doigt par un rapport de Jean-Martin Folz en 2019. Elle s’était traduite sur le terrain par le fiasco de l’EPR de Flamanville en Normandie, dont les coûts et les délais ont explosé.