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Énergie - Environnement

Bolloré tente de prendre ses distances avec ses sulfureuses plantations africaines

Le groupe de l’industriel breton va vendre jusqu’à 5 % du capital de la Socfin, sa filiale qui exploite des cultures d’hévéas et de palmiers à huile en Afrique et en Asie. Il a d’ores et déjà renoncé à ses droits de vote.

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ALAIN JOCARD / AFP

Longtemps surnommé dans la presse Bolloré l’Africain, l’industriel breton se désengage petit à petit un peu plus du continent. Dernier épisode en date : après la vente de ses activités logistiques, il a lancé de grandes manœuvres autour d’une société cotée au Luxembourg. Certes, il ne s’agit pas de la filiale la plus importante de l’empire Bolloré, davantage connu pour Vivendi (Canal+, Prisma, Havas…), mais ses activités lui ont causé bien du souci. Son nom ? La Socfin pour Société financière des caoutchoucs. Réalisant l’an dernier 863 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une marge opérationnelle de 21 %, elle détient et exploite des plantations d’hévéas (164 700 tonnes de caoutchouc produites) et de palmiers à huile (551 000 tonnes). Elle est présente dans 8 pays d’Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Ghana, Liberia, Nigeria, São Tomé-et-Príncipe, Sierra Leone), ainsi qu’au Cambodge et en Indonésie, avec 57 700 emplois directs et indirects. Surtout, elle est impliquée dans de multiples controverses : fraude fiscale, corruption, conditions de travail, impact sur l’environnement… (cf. encadré) Le bad buzz généré a ainsi fini par rejaillir sur le groupe Bolloré, qui a été mis en cause dans des médias (notamment pour les conditions de travail dans l’émission Complément d’enquête) et par des hommes politiques, comme dernièrement le député Insoumis Louis Boyard dans l’émission de Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna.