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Continuer la lectureLa douloureuse modernisation de Tracfin, le service anti-blanchiment de Bercy
Habitué à recruter des fonctionnaires des douanes, le service de renseignement chasse désormais des jeunes geek venus du privé. Une révolution culturelle à l’origine d’un profond malaise et d’un turn-over hors norme.

C’est ce qui s’appelle recruter à tour de bras. En cette fin novembre, la cellule de renseignements financiers de Bercy cherche à pourvoir pas moins de 29 postes, sur les 200 qu’elle compte au total. Des jobs à « habilitation Très Secret » selon l’échelle de la Défense Nationale, comme la plupart dans ce service spécialiste de lutte contre le blanchiment et financement du terrorisme, connu sous le petit nom de Tracfin. Bien sûr, les candidats, aspirants « analystes lutte contre les ingérences étrangères » ou « développeurs web » seront soumis à une enquête pour évaluer leur vulnérabilité potentielle. Mais paradoxalement, ces missions secret-défense sont ouvertes à tous, fonctionnaires ou contractuels. Les transfuges du privé sont mêmes plus que bienvenus, si l’on en croit la retape menée par Bercy sur les plateformes LinkedIn, Indeed, Jooble, ou encore Passerelles.